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Communiqué de presse  •  3 min

Des leaders politiques et des groupes de la société civile canadienne demandent au Canada d’appuyer la poursuite du Protocole de Kyoto

Publié le 

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Cancun (Mexique), 9 décembre 2010 - Alors que les négociations sur le climat de Cancun doivent prendre fin ce vendredi, des leaders politiques représentant la majorité des Canadiens, ainsi que des organisations de la société civile, se sont unis pour demander au gouvernement de soutenir une deuxième phase du Protocole de Kyoto. Des organisations à vocation environnementale, de développement, religieuse, autochtone, de droit et de la jeunesse ont exhorté le gouvernement de revenir sur sa position actuelle sur Kyoto, qui menace de faire dérailler les négociations sur le climat ici à Cancun.

Le Canada a été identifié comme un des quelques rares pays à bloquer une entente sur le maintien du Protocole de Kyoto. Plus de 180 pays demandent la poursuite du seul traité international légalement contraignant qui prévoit des réductions d’émissions de gaz à effet de serre.

« Les partis de l'opposition lancent un message clair aujourd'hui, l'attitude du gouvernement canadien à Cancun met en péril l'architecture du Protocole de Kyoto », a déclaré Bernard Bigras, député et critique en environnement du Bloc Québécois.

« Depuis plus de quinze ans, j’ai été témoin de l’extraordinaire leadership que notre pays a exercé à plusieurs occasions, tant sous des gouvernements conservateurs que libéraux. Aujourd’hui, je ne peux que constater le rôle destructeur que joue le Canada alors qu’il s’oppose à la poursuite du Protocole de Kyoto. Nous sommes à la croisée des chemins. Le Canada peut s’opposer à la survie du seul traité international dont nous disposons pour lutter contre la plus grande menace à laquelle l’humanité n’a jamais eu à faire face, ou faire preuve de leadership et agir pour le climat », a déclaré Steven Guilbeault d’Équiterre.

« Des centaines de milliers de travailleurs canadiens demandent au gouvernement Harper de maintenir son engagement envers Kyoto, la seule assise sur laquelle nous pouvons construire un accord équitable, juste et contraignant », a affirmé Karen Hawley, représentante nationale, Syndicat national des employés et des employées généraux.

« Le processus de Kyoto doit se poursuivre, des cibles ambitieuses doivent être adoptées et nous devons prendre le leadership - et non suivre les Etats-Unis ou tout autre pays - pour protéger nos citoyens et résoudre l’enjeu mondial des changements climatiques. Le Canada peut et doit faire mieux », a expliqué Gerard Kennedy, député membre du Parti libéral du Canada.

« La position du gouvernement canadien ne représente ni la volonté des provinces, ni celle du Parlement et des Canadiens, et certainement pas celle de notre génération. En faisant entrave au processus de Kyoto et en préférant l’inaction, le Canada va directement à l’encontre des intérêts des jeunes canadiens », a déploré Maggie Knight, membre de la Délégation canadienne de la jeunesse à la COP16.

« Le Canada a déjà été respecté pour son leadership à l’international. En 1988, le pays était l’hôte de la première conférence mondiale sur la science du climat. En 1992, nous étions le premier pays développé à ratifier la Convention-cadre. Des interventions du Canada ont contribué à sauver le Protocole de Kyoto lorsque l’Administration Bush tentait de le faire échouer. Finalement, en 2005, alors que le Canada était l’hôte de la COP11, il a aidé le monde à trouver sa voie dans les négociations. Aujourd’hui, nous avons perdu crédibilité et respect partout dans le monde », s’est désolé Élizabeth May (O.C.), Chef, Parti vert du Canada.

« Le Canada peut faire mieux en matière d'atténuation et d'adaptation, autant au pays qu’à l’international. Nous n'avons qu'à regarder la situation des régions nordiques du Canada pour constater les impacts négatifs des changements climatiques. Il nous faut vraiment travailler ensemble au Canada pour développer des programmes novateurs afin de mettre notre propre maison en ordre avant de faire des demandes aux pays en développement. Puis, le Canada pourra travailler à l'étranger pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », a noté le Chef régional Eric Morris, Assemblée des Premières Nations.

« Il est temps que le gouvernement fédéral se sorte la tête du sable et réalise qu'il est dans le champ, et qu’il ne représente en rien le pays. Les changements climatiques sont un enjeu non partisan dont les impacts font souffrir des gens partout dans le monde. Nous sommes tous ici aujourd'hui afin d’exiger la fin de cette approche insouciante d'inaction », a résumé Graham Saul, directeur général de Réseau action climat Canada.

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La conférence de presse intégrale sera disponible sous peu au http://web​cast.cc201​0.mx/grid_​en.html - Conférence de presse, 9h, Climate action Network, salle LUNA

Des photos en haute résolution de la conférence de presse sont disponibles, pour les obtenir, communiquer avec Eveline Trudel-Fugère: etfugere@equiterre.org

Hannah McKinnon
Réseau action climat Canada
hmckinnon@climateactionnetwork.ca
613.241.4413
Mexique: +52 998 108 1447
www.climateactionnetwork.ca

Marie-Eve Roy
Équiterre
mroy@equiterre.org
514-378-0232
+521 998 202 9068 (Mexico)

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Réseau action climat- Climate Action Network Canada est une coalition canadienne de plus de 75 organisations environnementales, religieuses, de développement, syndicales, des premières nations, de santé et de jeunes, toutes engagées à ce que le Canada agisse dans la lutte aux changements climatiques.