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Montréal, le 29 août 2010 - Malgré l'annonce d'audiences publiques sur la question, Équiterre maintient que l'imposition d'un moratoire sur l'exploration et l’exploitation des gaz de schiste demeure nécessaire alors que la population québécoise semble mise devant le fait accompli par le gouvernement et les entreprises. « Il n’est pas normal que les citoyens et les élus municipaux apprennent par les médias l’arrivée chez eux de caravanes de prospecteurs. Le Québec n’est pas le far west! », a déclaré Steven Guilbeault. « Un temps d’arrêt est plus que nécessaire ».
L'organisme écologique a tout de même bien accueilli l'annonce de la tenue d'audiences publiques sur l'épineuse question des gaz de schiste au Québec, faite aujourd’hui par la ministre des Ressources naturelles et de la Faune Nathalie Normandeau, mais se questionne sur le mandat qui sera donné au BAPE. Analyser les impacts de l'exploitation du gaz de schiste ne permet pas de discuter du bien-fondé de la filière elle-même, tant d'un point de vue environnemental, qu'économique ou social. « Or, il faut se demander si nous voulons de cette filière avant de commencer à discuter de la façon de l’encadrer », a poursuivi Steven Guilbeault.
Pour déterminer s’il est souhaitable d’aller plus en avant dans le développement des gaz de schiste au Québec, Équiterre estime que l'on doit trouver des réponses à plusieurs questions incontournables, notamment celles des impacts locaux, de la contamination de l'eau, de l'impact de cette filière énergétique sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec ainsi que sur l'atteinte des objectifs de réduction de GES pour 2012 et 2020, et finalement sur l'impact sur les terres agricoles québécoises.
« Il s'agit d'un pas dans la bonne direction mais nous continuons à croire qu'un moratoire sur l'exploration est nécessaire pour que la population québécoise puisse obtenir des réponses aux questions que soulèvent l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste au Québec », a déclaré Steven Guilbeault d'Équiterre.
Équiterre entend suivre de près le dossier des gaz de schistes au Québec.
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Source :
Marie-Eve Roy
Équiterre
514-378-0232
