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Communiqué de presse  •  3 min

Le temps est venu pour les provinces de coopérer sur les changements climatiques - Les Premiers ministres doivent imposer des plafonds stricts sur les émissions des pollueurs industriels

Publié le 

Vancouver, Mercredi, 27 juin 2007 – Devant l'inaction du gouvernement fédéral, les provinces canadiennes doivent imposer un plafond d'émissions aux grands pollueurs industriels, soutiennent des organisations environnementales à travers le pays.

Les provinces canadiennes ont déjà démontré qu'elles n'attendent pas qu'Ottawa fasse preuve de leadership pour aborder le réchauffement planétaire. L'annonce cette semaine par le Premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, à l'effet que l'Ontario va réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à 15 pourcent en dessous des niveaux de 1990 d'ici 2020, augmente maintenant à six (6) le nombre de premiers ministres qui se sont engagés à des réductions substantielles de leurs émissions, ce qui représente 84 pourcent de la population du Canada.

« Il y a présentement un momentum qui s'installe parmi les provinces pour qu'elles adoptent leur propre plan de réduction des gaz à effet de serre, » déclarait Ian Bruce, spécialiste des changements climatiques auprès de la Fondation David Suzuki. « Cependant, s'ils prévoient vraiment respecter leurs promesses, ils devront instaurer un programme qui impose des plafonds obligatoires sur les émissions industrielles, puisque les réglementations du gouvernement fédéral auront très peu d'effets avec leurs objectifs d'intensité et les autres échappatoires ».

« L'entente conclut entre les premiers ministres et les gouverneurs réunis cette semaine à l'Île du Prince-Édouard qui considère l'établissement d'un futur marché du carbone ainsi que l'annonce cette semaine faite par l'Ontario de réduire ses émissions sont certes encourageantes, mais les paroles doivent être suivies par des actions concrètes », a poursuivit M. Bruce. Une rencontre du Conseil de la fédération est prévue pour le 8 août prochain à Moncton et l'on s'attend à ce que les mesures de réductions des émissions de gaz à effet de serre vont dominer les discussions.

Au cours des derniers mois, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique se sont joints au Québec et au Manitoba pour adopter des plans de réductions de GES pour amener leurs émissions en dessous des niveaux de 1990 d'ici 5 à 12 ans, quelque chose que le gouvernement fédéral déclare être impossible d'atteindre sur le plan national.

« Les gouverneurs du Nord-Est et de la Côte Ouest des États-Unis sont en train d'instaurer leurs propres programmes d'échanges et de plafonds des émissions afin de réglementer les émissions industrielles en l'absence d'actions concrètes par leur gouvernement fédéral. Les Premiers ministres devraient faire la même chose de ce côté-ci de la frontière, » ajoutait David Coon, Directeur des politiques auprès du Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick. « Les Canadiens veulent de l'action sur le réchauffement planétaire. Si le gouvernement fédéral ne veut pas agir, alors il revient aux premiers ministres de réaliser ce que les citoyens désirent. » Une analyse récente publiée par l'Institut C.D. Howe concluait que les réglementations fédérales avaient peu de chances de réduire l'ensemble des émissions canadiennes de gaz à effet de serre au cours des quatre à cinq prochaines décennies.

L'Ontario s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à 15 pourcent en dessous des niveaux de 1990 d'ici 2020 ; la C.-B., le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse se sont tous engagés à des réductions à 10 pourcent en dessous de 1990, alors que le Manitoba et le Québec se sont engagés à respecter de près l'objectif de Kyoto, soit une réduction de 6 pourcent en dessous de 1900 d'ici 2012. Gordon Campbell, Premier ministre de la C.-B., ainsi que Dalton McGuinty, Premier ministre de l'Ontario, ont supporté publiquement l'établissement d'un programme d'échanges et de plafonds des émissions parmi les provinces intéressées.

« Le Québec et les autres provinces canadiennes peuvent devenir les Californie du nord dans la lutte aux changements climatiques», affirme Hugo Séguin, coordonnateur des changements climatiques chez Équiterre. « Cependant, pour y parvenir, elles devront faire preuve d'un leadership fort et faire encore plus et plus vite pour réduire leurs émissions ».

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Ian Bruce, Spécialiste des changements climatiques
David Suzuki Foundation
604-732-4228
604-306-5095
ibruce@davidsuzuki.org

Dale Marshall, Spécialiste des changements climatiques
David Suzuki Foundation (Ottawa)
613-594-8839

Amélie Ferland, Relationniste
Équiterre
514-973-2000

David Coon, Directeur des politiques
Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick
506-458-8747
506-461-1023
dcoon@conservationcouncil.ca

Justin Smallbridge, Communications
David Suzuki Foundation
604-732-4228, poste 237