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Communiqué de presse  •  2 min

Les aliments du Québec dans les hôpitaux et écoles : Équiterre félicite le gouvernement

Publié le 

Québec, le 18 décembre 2013 – « La stratégie de positionnement des aliments du Québec sur le marché institutionnel dévoilée ce matin par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation nous permettra de stimuler l’économie, réduire nos gaz à effet de serre et améliorer la qualité des repas servis. C’est un réel exemple de développement durable », a déclaré Sidney Ribaux, directeur général et cofondateur d’Équiterre qui était présent lors du dévoilement à l’Hôpital Saint-François d’Assise à Québec.

Équiterre, qui accompagne des hôpitaux, des écoles et des garderies depuis plus de 10 ans afin que ces derniers favorisent l’achat local et biologique, a constaté un grand intérêt pour cette approche. Dans la région de Montréal par exemple, 80 % des établissements de santé souhaitent augmenter leurs achats en aliments locaux. Pas surprenant, puisque les patients, élèves et employés en redemandent! Selon un sondage commandé par Équiterre en 2011, 78 % des Québécois privilégient déjà les aliments locaux pour des raisons sociales, environnementales et économiques.

Si les utilisateurs demandent à s'approvisionner en produits locaux et sains et que les institutions publiques démontrent de l'intérêt, pourquoi cette pratique n'est pas plus répandue? Au fil des ans, Équiterre a identifié quelques barrières à l’achat local pour les fournisseurs, par exemple, le fait d'adapter les menus en fonction des saisons ajoute un élément de complexité pour les gestionnaires de services alimentaires, ainsi que le manque d'information de la part des fournisseurs qui identifient souvent mal la provenance de leurs produits. Toutefois, Équiterre propose des solutions, comme d'adapter les menus à la saison et prévoir un accord pour des compléments en cas d’insuffisance de produits.

« Il était grand temps que le gouvernement du Québec se dote d’une stratégie pour favoriser les produits locaux dans les hôpitaux, les écoles et les garderies » a poursuivi monsieur Ribaux.

Rappelons que la Politique sur la souveraineté alimentaire du gouvernement du Québec préconise une augmentation de produits alimentaires locaux de 33 % à 50 % dans les paniers d’épicerie québécois. La stratégie annoncée aujourd’hui est un premier pas vers l’atteinte de cet objectif.

Selon Équiterre, un accompagnement des gestionnaires d’institutions sera nécessaire. Ceci devra prendre la forme d’outils d’information, de conseils juridiques, de formation et de soutien technique. « On parle de changer les pratiques de 5 000 établissements pour qui la priorité première est l’éducation ou la santé et non l’achat local. Le mandat est important »! Sans doute qu’il faudra investir plus que les 5 millions de dollars annoncés pour y arriver.

Quelques faits intéressants sur l'achat d'aliments locaux

  • Le réseau de la santé au Québec offre annuellement, à lui seul, 100 millions de repas dans ses établissements
  • Une augmentation de 1 % de l’achat local (tous secteurs confondus) se traduit par des hausses de revenus de 75 millions de dollars pour les agriculteurs
  • Dans le cadre d’un projet pilote d’Équiterre, l’Hôpital Jean-Talon à Montréal a réussi à faire 20 % de ses achats directement auprès de producteurs locaux et biologiques, et ce sans hausse budgétaire

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Pour renseignements:

Julie Tremblay, relations médias, Équiterre
514-605-2000 / jtremblay@equiterre.org