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Communiqué de presse  •  2 min

Projet Rabaska : Les groupes environnementaux demandent une rencontre d'urgence avec les ministres Beauchamp et Béchard

Publié le 

Lévis, 6 juillet 2007 – À la suite de la publication du rapport conjoint du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) et de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale portant sur le projet de port méthanier Rabaska, sur la rive-sud de Québec, une coalition de groupes environnementaux québécois demande une rencontre d'urgence avec la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, madame Line Beauchamp et le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, monsieur Claude Béchard. Selon les organisations locales Appel, Rabat-joie, l'Association de l'Île d'Orléans contre le terminal méthanier et GIRAM de même que l'AQLPA, la Coalition Québec Vert Kyoto, Équiterre et Greenpeace, le soutien donné par le gouvernement du Québec à l'essor de la filière gazière compromet l'intégrité même des mesures mises en place pour respecter le Protocole de Kyoto, contrer les changements climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le projet de port méthanier de Gros Cacouna, qui a reçu la semaine dernière le feu vert du gouvernement du Québec, contribuera à terme à l'émission de 130 000 tonnes de GES, soit l'équivalent de 29 000 voitures roulant pendant un an sur les routes du Québec. Pour sa part, l'autorisation éventuelle du projet Rabaska aurait pour conséquence l'émission de 125 000 tonnes de GES additionnelles. Combinés, les deux projets de ports méthaniers seraient aussi dommageables pour le climat que plus de 50 000 nouvelles voitures sur les routes du Québec. Un seul de ces projets annule dans leur totalité les réductions d'émissions de GES consenties récemment par les alumineries québécoises, soit le secteur industriel contribuant le plus aux émissions au Québec. Alors que la substitution du charbon et du mazout par le gaz naturel est loin d'être démontrée, l'augmentation de l'offre continentale de gaz naturel de ces projets émettra un total de 24 millions de tonnes de GES.

« Le gouvernement s'est engagé à respecter le Protocole de Kyoto et à réduire les émissions de GES du Québec. Le soutien officiel du gouvernement du Québec à l'essor de la filière gazière au Québec compromet l'action gouvernementale de lutte aux changements climatiques. Les ministres doivent expliquer en quoi ce soutien est compatible avec ses objectifs de réductions de GES et avec le Plan Kyoto du Québec et convenir d'actions concertées », ont affirmé les porte-parole des groupes qui demandent une rencontre d'urgence avec les deux ministres afin de discuter de la situation.

Les groupes environnementaux locaux Appel, Rabat-Joie, l'Association de l'Île d'Orléans contre le terminal méthanier et GIRAM ainsi que l'AQLPA réagiront quant à eux lundi prochain et de façon détaillée aux principaux éléments du rapport conjoint du BAPE et de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.

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Pour informations :
André Bélisle, AQLPA, 418-386-6992
Daniel Breton, Coalition Québec-vert-Kyoto, 514-799-3553
Hugo Séguin, Équiterre, 514-973-2000
Steven Guilbeault, Greenpeace, 514-231-2650
Gaston Cadrin, GIRAM, 418-951-8552
Yves Saint-Laurent, Rabat-joie, 418-955-3323
Jacques Levasseur, APPEL, 418-655-4319
Louis Duclos, Association de l'Île d'Orléans contre le terminal méthanier, 418-828-2637