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Communiqué de presse  •  2 min

Sommet des chefs d'état sur les changements climatiques de l'ONU: Où est Stephen Harper ?

Publié le 

New York, le 22 septembre 2009 - La seule rencontre des Nations unies sur le climat à réunir les chefs d'état et de gouvernement du monde, et la plus importante rencontre de ce type à ce jour, avant le Sommet de Copenhague prend fin sans que le premier ministre du Canada n'y ait participé. M. Harper n'a pas assisté aux pourparlers, préférant déléguer son ministre de l'Environnement, M. Prentice, comme vis-à-vis à M. Obama, président des Etats-Unis, M. Gordon Brown, premier ministre de l'Angleterre et M. Hu Jintao, président de la Chine, pour ne nommer que ceux-là. Cela n'a pas empêché l'avancement des discussions, ni n'a freiné le leadership de plus en plus affirmé de l'Asie.

« Où est M. Harper ? Pourquoi boude-t-il les Nations unies ? Il est pourtant ici à New York aujourd'hui. Je crois que cela démontre l'absence d'intérêt du premier ministre du Canada envers les changements climatiques », observe Steven Guilbeault d'Équiterre.

Obama déçoit un peu, mais Ban Ki-Moon se dit encouragé
Malgré que le président des États-Unis n'ait pas pris d'engagements concrets et chiffrés, il a somme toute été clair à l'effet que son pays était prêt à s'engager dans la lutte, et, bien que le travail à accomplir soit important, il est pour lui possible de faire de Copenhague un succès. « Nous avions espéré que M. Obama aille plus loin aujourd'hui. Bien qu'on doive reconnaître que son administration a fait plus dans les derniers mois que Bush n'en a fait pendant tout son mandat, il reste que le gouvernement américain n'a pas encore pris d'engagements chiffrés pour lutter contre les changements climatiques », rappelle Steven Guilbeault d'Équiterre.

La Chine et le Japon: de bons joueurs
Malgré tout, le coup d'envoi d'un automne crucial dans la lutte aux changements climatiques est donné. Déjà, la Chine et le Japon insufflent de l'optimiste dans les négociations. Effectivement, la Chine prévoit investir l'équivalent de 35% de son plan de relance économique dans le développement d'une économie verte comme les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les technologies propres. Le Japon, pour sa part, s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2020, un objectif bien plus ambitieux que le gouvernement précédant qui ne visait que – 6 %. Le nouvel objectif du premier ministre japonais Hatoyama correspond aux cibles recommandées par le Groupe intergouvernemental sur le climat pour éviter des changements climatiques dangereux, et rejoint ceux de l'Union européenne.

« Équiterre partage l'enthousiasme du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon. Comme lui, nous sommes d'avis qu'un pas de plus a été franchi aujourd'hui vers un succès à Copenhague mais il reste beaucoup de travail à accomplir et tout le monde devra faire preuve de bonne foi », conclut-il.

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Source:
Marie-Eve Roy
514-378-0232