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Communiqué de presse  •  2 min

Turcot : La balle est aussi dans le camp de la Ville de Montréal

Publié le 

Montréal, le 14 avril 2011 - À la suite d'une série de rencontres avec le ministère des Transports du Québec, l'Agence métropolitaine de transport, les villes de Montréal et de Westmount, les arrondissements Le Sud-Ouest, Lachine et Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, ainsi que de l'analyse d'une carte du nouveau projet Turcot, le Comité de vigilance Turcot constate que la Ville de Montréal a la possibilité d'intervenir pour bonifier le projet et ainsi respecter ses propres plans de transport, d'urbanisme et de développement durable. Le Comité de vigilance Turcot interpelle donc le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, pour qu'il revoie certaines de ses décisions dans le cadre du projet de réfection du complexe Turcot, notamment en ce qui a trait à la capacité routière du projet Turcot.

« Après analyse, il nous apparaît clair que contrairement à ce qu'elle prétend, la Ville peut intervenir et prendre des décisions relatives à des aspects précis du projet Turcot pour le bonifier. Ce faisant, la Ville de Montréal y réduirait l'espace réservé aux automobiles, ce qui irait dans le sens de l'objectif de son Plan de transport de réduire de 20 % les déplacements automobiles à destination du centre-ville et celui du Plan de développement durable, de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de la collectivité par rapport à 1990 d'ici 2020 » soutient Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l'environnement de Montréal.

Selon le Comité, pour réduire la place de l'automobile, la Ville de Montréal devrait faire les requêtes suivantes au ministre des Transports du Québec, monsieur Sam Hamad :

  • Ne pas construire de voies de service de chaque côté de l'autoroute 20 dans la cour Turcot considérant les nouvelles normes d'aménagement urbain qui prônent une restriction de la circulation automobile dans les quartiers centraux. La rue Notre-Dame pourra adéquatement desservir le futur Quartier du Canal;
  • Réduire la largeur du futur boulevard Pullman de 3 voies à 2 voies par direction considérant ces mêmes objectifs et ne pas ajouter une voie supplémentaire sur la rue Notre-Dame tout en conservant les voies réservées aux transports collectifs sur ces deux axes;
  • Éliminer les bretelles entre l'autoroute Ville-Marie, le boulevard Pullman et la rue St-Jacques. Le réseau autoroutier ne devrait pas être utilisé pour les déplacements inter-quartiers. Les déplacements entre l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et le centre-ville de Montréal devraient être effectués par la rue Saint-Jacques.

«Turcot passe en plein milieu de Montréal, son emprise doit être réduite au maximum. Les économies ainsi réalisées permettraient de financer plus adéquatement les mesures en transports collectifs pour offrir des alternatives à l'utilisation de l'automobile » mentionne Sidney Ribaux, cofondateur et coordonnateur général d'Équiterre.

Le Comité de vigilance Turcot est convaincu que les changements proposés au projet favoriseraient à la fois la réduction de l'espace réservé à l'automobile, une meilleure intégration des infrastructures dans l'aménagement des quartiers concernés, un financement accru du transport collectif et seraient en concordance avec les objectifs fixés dans les Plans de transport, d'urbanisme et de développement durable.

Le comité de Vigilance Turcot demande au Maire de Montréal de faire part de ses intentions à cet égard d'ici le 1er mai prochain.

Le Comité de vigilance Turcot a été créé le 18 novembre 2010 et est composé de l'Association Canadienne des Médecins pour l'environnement, de l'AQLPA, du Conseil central du Montréal métropolitain CSN, du CRE-Montréal, du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, d'Équiterre, de la Fondation David Suzuki, du Groupe de recherche appliquée en macroécologie, de Mobiligo, du RÉSO, du Réseau des ingénieurs de Québec, de Transport 2000 Québec et de Vivre en ville.