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Communiqué de presse  •  2 min

Le Canada ne doit pas empêcher les négociations de progresser à Bali

Publié le 

Bali, Indonésie, 13 décembre 2007 – Au moment où les négociations des Nations unies entrent dans le dernier droit, les groupes environnementaux demandent au gouvernement canadien de joindre sa voix aux pays qui souhaitent une entente solide.

« Rien n'est encore joué, mais nous sommes optimistes que les négociations à Bali pourraient constituer un grand pas en avant dans la lutte aux changements climatiques », affirme Steven Guilbeault d'Équiterre. « Maintenant que la victoire est à portée de main, il ne faut surtout pas l'échapper ».

Au cours des deux dernières semaines, les négociateurs du monde entier ont travaillé à l'adoption de la « feuille de route de Bali », une entente qui permettrait de lancer les négociations de la seconde phase du Protocole de Kyoto (la première phase de Kyoto s'étale de 2008 à 2012). Le Canada s'est fait vivement critiquer par des scientifiques, des gouvernements et des groupes environnementaux pour les positions qu'il a défendues pendant les négociations, se retrouvant ainsi de plus en plus isolé.

« Nous voyons de plus en plus de pays démontrer une réelle volonté de faire plus, incluant des pays en voie de développement tels la Chine et l'Afrique du Sud », souligne Dale Marshall de la Fondation David Suzuki. « Malheureusement, le Canada n'a pas encore emboîté le pas pour suivre ces leaders. Mais il n'est pas trop tard pour démontrer de la bonne volonté et pour travailler avec le reste du monde pour protéger le climat », ajoute-il.

L'entente de Bali doit comprendre :

* Un engagement à lancer les négociations de la phase 2 du Protocole de Kyoto qui devraient se terminer au plus tard en 2009.
* Une reconnaissance de la fourchette des réductions nécessaires pour éviter des changements climatiques dangereux. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'autorité scientifique la plus reconnue mondialement, a conclu que les pays industrialisés devront réduire leurs émissions de 25 % à 40 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2020 pour éviter un réchauffement planétaire de plus de 2 oC (par rapport aux températures pré-industrielles). En plus, les émissions mondiales devront plafonner d'ici 10 à 15 ans pour ensuite décroître d'au moins 50 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2050. Ces niveaux d'ambition doivent servir de guide pour la négociation d'une entente sur l'après-2012.
* D'autres éléments clés tels qu'un financement adéquat pour l'adaptation ainsi que pour les transferts technologiques aux pays en voie de développement.

« Bali est un test crucial de la volonté politique mondiale pour éviter les pires impacts des changements climatiques », déclare Emilie Moorhouse du Sierra Club du Canada. « Les 24 prochaines heures donnent une occasion au gouvernement du Canada de changer son fusil d'épaule. Est-ce que le Canada continuera de s'aligner avec les retardataires ou commencera-t-il à prendre cet enjeu au sérieux ? », conclut-elle.

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Contacts:
Jean-Francois Nolet, Équiterre, +62-81-338-969139
Dale Marshall, Fondation David Suzuki, 613-302-9913
Emilie Moorhouse, Sierra Club de Canada, +62-81-338-969125
Matthew Bramley, Institut Pembina, +62-81-338-969113
Sarah Marchildon, Fondation David Suzuki, +62-81-338-989047