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Communiqué de presse  •  2 min

Le gouvernement canadien laisse la voie libre aux sociétés pétrolières quant aux changements climatiques: Les groupes environnementaux demandent de véritables mesures et rejettent les pipelines de sables bitumineux

Publié le 

Ottawa, Montréal, Toronto, le 8 octobre 2008 - À la veille de la tournée du centre du Canada du premier ministre de l'Alberta Ed Stelmach visant à promouvoir les sables bitumineux de l'Athabasca, le Réseau action climat a publié un rapport montrant que la stratégie de lutte contre les changements climatiques proposée par le gouvernement fédéral laisse la voie libre aux sociétés pétrolières.

« Le plan de lutte contre les changements climatiques proposé par le gouvernement fédéral semble être conçu pour accommoder une croissance exponentielle des émissions des gaz à effet de serre des sables bitumineux. Si on va de l'avant avec le plan, les émissions des sables bitumineux feront plus que doubler au cours des dix prochaines années, faisant en sorte qu'il sera pratiquement impossible pour le Canada de faire sa juste part dans la lutte contre les changements climatiques », de dire Graham Saul du Réseau action climat, une coalition des grands groupes environnementaux du Canada.

Embourbé dans les sables bitumineux: la stratégie de lutte contre les changements climatiques proposée par le gouvernement fédéral laisse la voie libre aux sociétés pétrolières démontre de quelle façon le gouvernement fédéral n'a pas réussi à tenir les sociétés pétrolières responsables pour les émissions qu'elles génèrent.

Le Réseau action climat demande l'imposition immédiate d'une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre, l'élaboration et la mise en œuvre d'un système rigoureux de plafonnement et d'échange des droits d'émissions, et une obligation que toutes les installations d'exploitation des sables bitumineux nouvelles et existantes deviennent « neutres en carbone » d'ici 2020.

« Messieurs Stelmach et Harper ont tourné le dos à la crise climatique et refusé de prendre de véritables mesures afin de réduire les émissions des sables bitumineux. Il est nécessaire que le gouvernement fédéral sorte la tête du sable et fasse preuve d'un véritable leadership sur cette question », de dire Dave Martin de Greenpeace Canada.

La visite du premier ministre Stelmach à Montréal aujourd'hui et à Toronto demain coïncide avec les pressions des sociétés d'exploitation de sables bitumineux pour accroître leur infrastructure d'exportation et sortir le pétrole de l'Alberta vers les principales installations d'affinage d'Amérique du Nord. Par exemple, la société Enbridge de Calgary a demandé à l'Office national de l'énergie de permettre de faire travailler en sens inverse le pipeline Montréal-Sarnia, permettant l'expédition de plus de 200 000 barils par jour vers Montréal, dont la majeure partie en route vers le Texas par pipelines et pétroliers.

Le projet sera difficile à vendre au Québec où, dans un sondage CROP récent, plus de soixante-dix pour cent des Québécois ont répondu que le projet de pipeline d'Enbridge doit être retardé jusqu'à ce que des lois environnementales plus musclées soient en place pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre des sables bitumineux.

« Les Québécois commencent à faire leur part en ce qui a trait à la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et ils s'attendent à ce que les autres fassent également leur part », de dire Sidney Ribaux, coordonnateur général d'Équiterre à Montréal. « Nous ne voulons pas faire partie d'un plan qui nuit à nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, y compris l'expansion dans le secteur des sables bitumineux. »

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Pour télécharger le rapport, allez à www.reseauactionclimat.ca

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec:

Graham Saul, Ottawa, Réseau action climat, 613-558-3368 (tél. cell.)
Arthur Sandborn, Montréal, Greenpeace 514-235-5955 (tél. cell.)
David Martin, Toronto, Greenpeace 416-627-5004 (tél. cell.)
Marie-Ève Roy, Montréal, Équiterre, 514-378-0232 (tél. cell.)