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Communiqué de presse  •  2 min

Réduction à la source pour la gestion des matérielles résiduelles : Équiterre fait ses propositions à la Communauté métropolitaine de Montréal

Publié le 

 

Dans le cadre des consultations de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sur la révision du Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR), la directrice générale par intérim d’Équiterre, Colleen Thorpe, présente aujourd’hui le mémoire d’Équiterre à ce sujet. Préoccupé par la surconsommation qui compromet les efforts de transition vers une économie sobre en carbone, Équiterre croit que la révision du PMGMR est une opportunité pour la CMM de se doter d’un plan plus ambitieux.

Le mémoire La réduction à la source comme ligne directrice des actions et projets à venir sur le territoire de la Communauté métropolitain de Montréal propose 13 recommandations qui visent notamment la sensibilisation et la participation citoyenne pour réduire les matières résiduelles à la source, dont la question du bannissement des objets à usage unique.

« Un changement de paradigme doit se faire, et il passe par la réduction à la source », affirme Mme Thorpe. « En 10 ans, la génération de matières résiduelles par personne a diminué de seulement 4 %. C’est trop peu, dans le contexte où les impératifs de la transition écologique ne laissent d’autres choix que d’agir rapidement. »

DES SOLUTIONS POUR RÉDUIRE LES MATIÈRES RÉSIDUELLES ET PROLONGER LA DURÉE DE VIE DES OBJETS

Selon l’organisation, la sensibilisation et l’éducation doivent être mises au cœur des priorités de la CMM et des municipalités la composant. De plus, les municipalités doivent soutenir les initiatives structurantes en réduction à la source, tant pour encourager la prolongation de la durée de vie des objets que les changements d’habitudes pour tendre vers le zéro déchet.

Les propositions d’Équiterre à la CMM

Parmi ses propositions, Équiterre encourage la CMM à mettre son l’énergie dans :

  • La réduction à la source des matières résiduelles, notamment par l'éducation et la sensibilisation et l'accompagnement de projets innovants;
  • L’uniformisation de la gestion des matières résiduelles et des méthodes de sensibilisation;
  • Le développement et la mise en œuvre de stratégies de bannissement des objets à usage unique.

PLAIDOYER AU NIVEAU PROVINCIAL

En tant qu’organisation municipale représentant 82 municipalités et près de 50 % de la population du Québec, la CMM est bien placée pour faire pression auprès du gouvernement provincial au sujet des dossiers qui sont soumis à consultation. Équiterre demande donc qu’elle utilise cette légitimité pour porter au gouvernement provincial ses revendications afin que des actions concrètes soient adoptées rapidement sur :

  • la modernisation du système de consignation;
  • la responsabilité élargie des producteurs sur la durabilité et de réparabilité des produits;
  • le régime de compensation de la collecte sélective municipale.

UNE CONSULTATION MUNICIPALE SUR UN ENJEU D’IMPORTANCE GLOBALE

La gestion des matières résiduelles (GMR) fait partie des enjeux rattachés à la transition écologique, tant en ce qui a trait à la révision des modes de consommation pour réduire à la source qu'au développement d'alternatives permettant de moins générer de déchets. En plus d'avoir un impact sur l'utilisation des ressources, la GMR est directement liée aux émissions de gaz à effet de serre. En 2016, l'enfouissement et l'incinération des déchets représentaient 6,2 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec. C'est sans compter le transport et les activités commerciales liées à la surconsommation, qui ont également une incidence sur les GES.

« Les changements d'habitudes au niveau de la réduction à la source ont un fort potentiel pour accroître la résilience et réduire les émissions de GES, cohérent avec les engagements climatiques auxquels ont adhéré de nombreuses municipalités du Québec », constate Mme Thorpe. « La CMM doit travailler, en collaboration avec les municipalités et le gouvernement provincial à accroître la résilience des systèmes de récupération, en mettant à l’avant-plan des objectifs ambitieux en réduction à la source », conclut-elle.