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À l’initiative d’Équiterre, une enquête récente menée par des groupes de protection de la santé et de l’environnement sur les ‘Monsanto Papers’ dévoile que des études manipulées par Monsanto pour réduire les liens entre le cancer et son controversé pesticide glyphosate ont été utilisées dans l’évaluation de ce pesticide réalisée en 2017 au Canada, qui a mené à sa ré-homologation pour 15 ans!
Rappelons qu’en 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui est rattaché à l’Organisation mondiale de la Santé, a déclaré que le glyphosate est un « cancérogène probable ».
Visionnez le reportage d'Enquête au Téléjournal et l'article paru dans La Presse à ce sujet :
- Roundup : Santé Canada revoit des centaines d'études après des « révélations troublantes » Enquête, Radio-Canada, 9 novembre 2018
- « Homologation du glyphosate: des études frauduleuses utilisées par Santé Canada », La Presse, 10 novembre 2018
Nous ne pouvons plus avoir confiance dans l’évaluation du glyphosate faite par Santé Canada. Joignez-vous à nous pour demander au gouvernement fédéral un examen indépendant et le retrait de l’homologation du glyphosate au Canada.
UNE DÉCISION COMPROMISE
« On ne peut pas jouer avec la santé des Canadiennes et des Canadiens. L’évaluation des risques qui a mené l’agence réglementaire du gouvernement canadien à ré-homologuer le glyphosate inclut des études frauduleuses de Monsanto. Ce seul fait justifie l’annulation de la décision de ré-homologuer le glyphosate au Canada » déclare Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre. « La loi canadienne encadrant les pesticides permet à la ministre de la Santé d’établir une commission d’examen dans de tels cas et de suspendre une ré-homologation jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise au terme de cet examen » précise M. Ribaux.
Ces révélations ne sont que la pointe de l’iceberg et l’enquête d’Équiterre et de ses partenaires se poursuit au Canada.
Consultez notre communiqué de presse et la lettre qu’Équiterre a fait parvenir à la ministre de la Santé fédérale.
UNE PREMIÈRE VICTOIRE DE DAVID CONTRE GOLIATH
En août 2018, un procès emblématique a démontré que l’exposition au glyphosate a contribué au cancer d’un citoyen américain et que Monsanto, (aujourd’hui sous le contrôle de Bayer), avait sciemment caché ces risques. C’est lors de ce procès que les Monsanto Papers ont été rendus publics - des centaines de documents et communications internes de Monsanto (courriels, messages textes, rapports, études, notes de service, etc.) - démontrant que le géant agrochimique avait fabriqué des articles biaisés, co-écrits par ses employés et signés par des scientifiques et mis en place une campagne de relations publiques d’importance afin de protéger la réputation de ses pesticides à base de glyphosate et minimiser les risques de cancer de son produit-phare, le pesticide le plus utilisé au monde.
Équiterre a rencontré M. Johnson tout récemment alors qu’il était de passage au Canada. Joignons-nous à la lutte courageuse de ce père de 3 enfants, pour défendre les droits de citoyens ordinaires exposés contre leur gré aux pesticides et produits toxiques de multinationales de l’agrochimie.
Plus de 4 000 autres procès sont en cours contre Monsanto aux États-Unis et près de 9 000 dans le monde.
Unissons nos voix : ne laissons pas
des multinationales décider de notre santé!