Published on
L’École nationale de police du Québec fait partie des plus récentes organisations à avoir participé aux essais de vélo à assistance électrique (VAE) dans le cadre de la campagne Vélovolt propulsée par Équiterre. À tour de rôle pendant 2 à 4 semaines, chaque volontaire a eu accès à un VAE pour se rendre au travail. Le fait que l’institution basée à Nicolet dans le Centre-du-Québec soit située sur la très passante 132 n’a pas dissuadé les volontaires de tenter l’expérience. Après avoir été formées sur le fonctionnement d’un VAE, les personnes participantes devaient s’engager à pédaler au moins deux fois par semaine pour aller au travail. Plusieurs ont accepté de partager leurs impressions à la suite de leur expérience.
Toutes les personnes interrogées n’avaient jamais fait l’essai d’un VAE. Et toutes ont d’emblée été conquises par la puissance du moteur et la capacité de la batterie, laquelle a amplement répondu à leurs besoins.
Pour Mylène, technicienne en approvisionnement, le VAE a permis de remettre les choses en perspective. « J’habite à 5 km de mon lieu de travail et près des services. J’ai donc pu aller faire mes courses en VAE pendant la fin de semaine. Ça remet en question le besoin d’avoir recours constamment à la voiture, surtout en été. Avec le coût de la vie qui augmente, économiser sur les dépenses automobiles ferait vraiment une différence. » Grâce à l’assistance électrique, le transport de marchandises est en effet facilité puisqu’un chargement additionnel n’est plus synonyme d’effort supplémentaire.
De son propre aveu, Claude, conseillère en affaires institutionnelles, n’est pas une cycliste, loin de là. Ce moyen de transport ne l’attire pas en général. « Avec un VAE, c’est le confort total! Je serais même en mesure d’accompagner mon conjoint qui fait du vélo de performance. » Claude a d’abord dû se familiariser avec le Code de la route en tant que cycliste, ce qui s’est fait rapidement. « Après quelques sorties, je pouvais vraiment profiter des bienfaits du VAE. Ça fait du bien de prendre l’air. Le retour à la maison permet vraiment de décompresser. »
Isabelle a la chance d’habiter à 1 km de son lieu de travail. « Me rendre en VAE au travail est plus rapide qu’en voiture! », affirme la technicienne à la planification logistique qui a l’habitude de retourner chez elle à l’heure du midi. Avec le VAE, elle a donc eu suffisamment de temps pour ne pas déroger à cette habitude. « J’avais le sentiment de réellement faire ma part pour l’environnement, et c’est important pour moi. »
De son côté, Vincent a pleinement profité de la puissance du moteur. Nouvellement gestionnaire de la formation, il fait de longues heures au travail et termine ses journées à plat. « Malgré la fatigue, je me suis surpris à aller au travail régulièrement en VAE, car l’effort est moindre et c’est très rapide avec le mode pleine puissance. »
Les personnes participantes s’entendent pour dire que les infrastructures pour cyclistes sont essentielles pour assurer des déplacements sécuritaires. Le trajet de plusieurs se faisait majoritairement sur une piste cyclable, mais comprenait également quelques kilomètres sur un boulevard assez passant. « Avoir accès à des infrastructures comme des pistes cyclables fait vraiment une différence pour le sentiment de sécurité », précise Claude.
La grande majorité des personnes interrogées pense sérieusement à se procurer un VAE. Isabelle doit justement remplacer sa bicyclette hybride. « Même s’il y a peu de dénivelé à Nicolet, j’aimerais que mon prochain vélo soit électrique pour faire plus de sorties. À mon âge, j’aime toujours autant faire de l’exercice, mais je veux aussi un peu de confort. » Effectivement, étant donné que l’assistance électrique diminue l’effort à fournir, les plus longues distances à parcourir inévitablement pour qui ne réside pas en milieu urbain ne représentent plus un frein en soi. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on habite en région qu’on doit uniquement dépendre de l’auto solo pour se déplacer.