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Dans la foulée de la signature de l’Accord de Paris, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Alors que le gouvernement canadien, qui a raté toutes les cibles qu’il s’est fixées jusqu’ici, n’est même pas en voie d’atteindre cette réduction de 30%, il vient d’annoncer une nouvelle cible pour 2030 : au moins 40% de réduction de ses émissions de GES.
Au Canada, depuis 1990, le secteur des transports connaît une augmentation de 49%, alors que les autres secteurs ont réussi à diminuer leurs émissions, à l'exception du pétrole et du gaz.
Cette hausse des émissions de GES est principalement attribuable aux camions légers et au transport de marchandises ; les deux sous-secteurs dont les émissions ont le plus augmenté. En 2020, les transports comptaient pour 30% des émissions de GES du Canada,ce qui en fait toujours un secteur d’action prioritaire, notamment dans le contexte où le Canada est le 2e plus grand émetteur de CO2 par habitant.e parmi les pays du G20.
La nécessité d’agir pour atténuer les effets des changements climatiques se fait déjà largement sentir sur le plan financier : les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes au Canada, et leur coût augmente à un rythme encore plus grand. La moyenne des coûts par catastrophe est passée de 8,3 millions de dollars (M$) dans les années 1970 à 112 M$ entre 2010 et 2019, ce qui représente une augmentation de 1250%.
Recommandations d'Équiterre
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Arrimer les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'industrie avec ceux du gouvernement par voie réglementaire;
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Collaborer avec les États-Unis et la Californie pour développer des normes d’émissions de GES des véhicules légers plus exigeantes;
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Adopter une norme sur les véhicules zéro émission (VZE) fédérale le plus rapidement possible;
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Aligner l'interdiction de vente de véhicules à moteur à combustion interne (MCI) avec la plus ambitieuse au niveau provincial, soit celle du Québec, qui doit entrer en vigueur en 2035; et
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Mettre en œuvre de nouvelles mesures et politiques permettant de rehausser à la fois l’offre et la demande de VZE et renforcer celles existantes.