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Depuis bientôt 70 ans, le Canada accumule les déchets nucléaires. Que ce soit des déchets issus de la production d’énergie, de la recherche civile ou militaire ou encore issue d’installations nucléaires vétustes, le Canada n’a jamais adopté de solution à long terme à ce problème.
C’est dans le but de répondre à cette problématique que les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LCN), un consortium de cinq sociétés privées, ont conçu les plans d’un immense dépotoir de déchets nucléaires à Chalk River en Ontario. Il s’agit d’un projet d’installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS). Le site identifié est localisé dans un marécage à environ deux kilomètres de la rivière des Outaouais, aux abords des Laboratoires Nucléaires Canadiens, à environ 200 kilomètres au nord-ouest d’Ottawa.
Le projet proposé est colossal : il aurait une superficie de 11 hectares et aurait 25 mètres de hauteur. Ce dépotoir pourrait contenir un million de mètres cubes de déchets radioactifs de très faible, faible et moyenne intensité. L’installation proposée aurait une durée de vie d’au moins 50 ans et serait composée d’un monticule artificiel, d’une usine de traitement des eaux usées ainsi que d’infrastructures de soutien. Il accueillerait des déchets de Chalk River, mais également de l’Ontario, du Québec et du Manitoba, notamment1.
Compte tenu de la nature et de l’ampleur du projet, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a lancé un processus de consultation, en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, portant sur le projet de dépotoir de Chalk River.
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