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Québec, 20 septembre 2023 - Le collectif G15+, composé d’une quinzaine d’organisations de la société civile du Québec, dévoile 45 nouvelles propositions pour placer le bien-être de la population au cœur de nos décisions. Pour y parvenir, le collectif propose en priorité de lutter contre la crise de l’habitation, de revoir notre rapport à nos modes de déplacement, à la consommation d’énergie et de ressources et de protéger la biodiversité.
En habitation, les leaders du collectif suggèrent entre autres de lancer un vaste chantier de construction de 5000 logements sociaux et communautaires par an pour les 5 prochaines années. Pour encourager une consommation et une production soutenables, le G15+ préconise de doubler l’offre de transport collectif pour réduire l’écart d’investissement avec l’Ontario et de lutter contre l'obsolescence programmée. En biodiversité, le collectif recommande de consacrer une partie du budget annuel du PQI à la création et la restauration de milieux naturels et de réduire du deux tiers la vente des pesticides d’ici 2030.
Dévoilées en pleine rentrée parlementaire, ces propositions concrètes, innovantes et consensuelles sont le fruit d’un travail intense de co-construction échelonné sur un an. Le collectif les a partagées hier soir à l’occasion d’un événement rassembleur tenu à l’Assemblée nationale du Québec qui a réuni de nombreux ministres, député.e.s, représentant.e.s du monde municipal et de la société civile. Les membres du G15+ invitent nos représentants politiques à se saisir de ces moyens d’action.
« Cette feuille de route ambitieuse est le résultat de discussions et de réflexions poussées et fait l’objet d’un consensus exceptionnel entre toutes nos organisations sociales, économiques et environnementales de la société civile québécoise. Nous voulons cette feuille de route comme un projet rassembleur afin de tracer la voie vers une société plus solidaire, prospère et verte. » – Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale et Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction.
Sortir durablement de la crise de l’habitation
« Le taux d’inoccupation des logements a connu une baisse marquée entre 1990 et 2021, révélateur de la crise de l'habitation qui sévit et qui fait notamment écho aux enjeux d’itinérance actuels. La pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des coûts ont des impacts considérables sur la quantité de logements qui sortent de terre. Nous méritons tous et toutes de vivre dans des milieux de vie sains, durables et abordables, à proximité des services essentiels, des emplois et des commerces. » – Natalie Pouliot, directrice générale de la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre, Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Éric Cimon, directeur général de l’Association des Groupes de Ressources Techniques du Québec.
Parmi les propositions du G15+ :
Organiser des États généraux sur l’habitation pour élaborer un plan national pour une sortie durable de la crise de l’habitation;
Lancer un vaste chantier de construction de 5 000 logements sociaux et communautaires par an au cours des 5 prochaines années, avec un financement du gouvernement québécois couvrant 50 % des coûts de réalisation et une mise à disposition des propriétés publiques excédentaires ;
Améliorer l’efficacité de la livraison de nouveaux logements ;
Amorcer un chantier de rénovations majeures du parc locatif québécois, soutenu entre autres par une nouvelle génération du programme Rénovation Québec.
Maintenir l'équilibre entre la consommation des ressources et la capacité des écosystèmes à se régénérer
« Le nombre de véhicules en circulation sur les routes a augmenté de 44% depuis 1999 au Québec. De même, 96,5% des matières consommées dans notre économie ne sont pas réutilisées. Nous devons amener les citoyens et les entreprises à adopter des modes de déplacement, une consommation d’énergie et une utilisation des ressources soutenables pour les générations actuelles et futures. »
– Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre, Sabaa Khan, directrice générale Québec/Atlantique de la Fondation David Suzuki, Denis Bolduc, secrétaire général de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec et Denis Leclerc, conseiller exécutif à Écotech Québec
Parmi les propositions du G15+ :
Doubler sur une décennie l’offre de services en transport collectif dans l’ensemble des régions du Québec pour réduire l’écart d’investissement avec l’Ontario, et se donner des cibles ambitieuses de développement des alternatives durables de transport (covoiturage, autopartage, vélo, etc.) pour inciter les choix durables en transports ;
Introduire progressivement un étiquetage des aliments qui fournisse des informations à la fois sur leur valeur nutritionnelle et leur impact environnemental ;
Réduire les taxes de vente applicables aux services de réparation, de don et de revente, tant pour la main-d'œuvre que pour les pièces détachées ;
Renforcer le soutien financier aux entreprises pour favoriser l'écoconception, la vente de produits durables, robustes et réparables, l’approvisionnement soutenable, ainsi que la pratique de l'économie circulaire, collaborative et axée sur l'usage, tout en respectant la hiérarchie des 3RV-E (Réduire, Réutiliser, Recycler, Valoriser, Éliminer).
Préserver la biodiversité
« L’artificialisation des sols et la perte de nos terres agricoles s’accélèrent partout au Québec. Nous devons valoriser la contribution de la nature et appliquer des stratégies efficaces pour la conserver, basées sur des données robustes. » – Gabrielle Desbiens, Coprésidente du Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec, Martin Vaillancourt, directeur général du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec et Sylvain Gariépy, président de l’Ordre des urbanistes du Québec.
Parmi les propositions du G15+ :
Consacrer une partie du Plan québécois des infrastructures à la création et à la restauration de milieux naturels, en raison des bénéfices vitaux que ces réseaux d’infrastructures naturelles fournissent à la population ;
Identifier et implanter des mesures d’écofiscalité visant à inciter les propriétaires privés (agricoles, forestiers, résidentiels, etc.) à protéger des milieux naturels et à s’abtenir d’artificialiser le territoire ;
Créer un fonds en aménagement et urbanisme durable en soutien aux municipalités visant à construire des projets exemplaires ;
Poursuivre et accélérer la réduction des pesticides en réorientant le soutien direct et indirect vers l’adoption de pratiques agroenvironnementales, avec pour objectif de réduire du deux tiers la vente des pesticides d’ici 2030.
Le collectif propose également de nouvelles propositions inédites, notamment dans les domaines de l’aménagement du territoire, de la sobriété énergétique, l’acquisition des connaissances et des compétences nécessaires pour bâtir une transition juste vers une économie sobre et en carbone et résiliente, la valorisation de notre patrimoine culturel ou encore des principes et des moyens visant à bâtir des relations constructives avec les Premières Nations et les Inuit.
Cette feuille de route du collectif G15+ est arrimée aux Indicateurs du bien-être au Québec, lancés en 2022. Ils suivent les progrès et les reculs de toutes les dimensions interdépendantes de notre bien-être. Ces indicateurs comparent également le Québec à l’Ontario et à l’ensemble du Canada depuis les années 1970 à aujourd’hui. Une 3e édition sera dévoilée au début 2024 pour offrir pour la toute première fois une comparaison internationale du Québec avec les pays du G7 et du Wellbeing Economy Governments partnership.
« À travers nos indicateurs et ces propositions, nous encourageons nos gouvernements à placer l’amélioration du bien-être global de la population au cœur de leurs priorités et de nos investissements publics, en dépassant les considérations fiscales et économiques traditionnelles. » – Les partenaires de recherche du G15+ : François Delorme, président fondateur de FD Consultation, Emna Braham, directrice générale de l’Institut du Québec et Annie Chaloux, professeure à l'École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.
Pour consulter l’ensemble des nouvelles propositions du G15+ : https://g15plus.quebec/route
À propos du G15+
Le collectif G15+ s’appuie sur le dialogue social pour favoriser la transformation de l’économie québécoise vers une société plus solidaire, prospère et verte et placer le bien-être de la population au cœur des politiques publiques. Fondé en mars 2020, il est composé de leaders économiques, syndicaux, sociaux et environnementaux du Québec.
Le G15+ comprend le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la Fondation David Suzuki, le Chantier de l’économie sociale, Vivre en Ville, l’Ordre des urbanistes du Québec, Écotech Québec, Équiterre, Fondaction, le Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec, l’Association des Groupes de Ressources Techniques du Québec, la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement, COPTICOM Stratégies et Relations publiques, ainsi qu’à titre de partenaires de recherche, l’Institut du Québec, Annie Chaloux, professeure à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke et François Delorme, président-fondateur de FD Consultation.
Renseignements
Étienne Pomerleau-Landry, COPTICOM, Stratégies et relations publiques
438-408-4307 ; eplandry@copticom.ca
