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Montréal, le 14 décembre 2010 – Équiterre appuie les recommandations concernant l’avenir de l’agriculture et la relève agricole que le Conseil permanent de la jeunesse (CPJ) dévoile aujourd'hui. Ces recommandations sont on ne peut plus pertinentes à l’aube du dépôt de la toute première politique agricole du Québec, selon Équiterre.
En effet, alors que la population des exploitants agricoles vieillit et que le taux de renouvellement des générations n’est plus que de 35 % - ce qui signifie qu’un agriculteur sur trois est remplacé -, les jeunes qui souhaitent s’établir en agriculture rencontrent des obstacles de taille. L'accès difficile à la terre, démarches multiples pour identifier et obtenir divers programmes d’aide, aléas de la mise en marché, agriculture fragilisée par la mondialisation des marchés, ne sont que quelques exemples. Pourtant, comme le constate le CPJ, des jeunes sont intéressés à prendre la relève.
« Les recommandations du CPJ, telles que la mise en place de solutions favorisant, voire même priorisant, l’accès des terres aux jeunes agriculteurs, comme les fiducies foncières, l’instauration d’une politique institutionnelle d’achat de proximité, comprenant des cibles d’approvisionnement en produits biologiques, l’établissement d’un pourcentage minimum de produits québécois offerts dans les supermarchés, et le remboursement des coûts de la certification biologique aux producteurs, font également partie des recommandations d’Équiterre dans le cadre de la future politique agricole québécoise », explique Sidney Ribaux coordonnateur général d’Équiterre.
Avec la diminution du nombre d’entreprises agricoles depuis plusieurs décennies (près de six entreprises agricoles québécoises ferment chaque semaine) et la consolidation de celles-ci, la valeur marchande des actifs agricoles s’est accrue, avoisinant un million et demi de dollars en moyenne. Dans ce contexte, l’une des stratégies utilisées par des jeunes consisterait à s’établir dans des secteurs qui demandent moins de capitaux de départ, tels que les secteurs de production moins traditionnels ou en émergence (productions biologiques, agriculture soutenue par la communauté, coopératives de solidarité, etc.).
« Malgré un contexte difficile, plusieurs jeunes sont hautement motivés à produire des aliments sains, en protégeant l’environnement et en participant au dynamisme de leur communauté. La première politique agricole québécoise se doit de lever les obstacles à l’établissement de ces jeunes et doit mettre en place des solutions concrètes pour les soutenir », ajoute Nadine Bachand, chargée de projet en agriculture chez Équiterre.
Consultez les demandes d'Équiterre en lien avec la politique agricole.
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Source:
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
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etfugere@equiterre.org