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Le flexitarisme, pratique de plus en plus populaire, consiste à réduire significativement notre consommation de viande.
Au Canada, une personne mange quotidiennement 200 grammes de viande par jour en moyenne, soit l'équivalent de deux hamburgers quart de livre. Les répercussions de ce type de régime sont néfastes sur la santé, l'environnement, le porte-feuille et l'éthique animale.
Le flexitarisme s'apprivoise facilement car il allie compromis et souplesse. Et ses bienfaits sont nombreux.
Bien-être au rendez-vous
Le flexitarisme est un excellent choix pour la santé. En diminuant notre consommation de viandes rouges, on observe entre autres une réduction des risques de maladies cardiaques, d’accidents cardio-vasculaires, de cancers, d’obésité, d’hypertension artérielle, de diabète.
De plus, les repas végétariens apportent généralement une plus grande variété d’éléments nutritifs car ils sont plus riches en fibres, en antioxydants, en vitamines et en minéraux. Souvent, ils contiennent aussi moins de gras saturés.
Empreinte surdimensionnée
Diminuer notre consommation de viande est une façon simple de réduire notre empreinte écologique car l'élevage représente une énorme pression sur les ressources de la planète et contribue à la dégradation de l’environnement.
Près de 15 000 litres d’eau, 7 kilos de céréales et 11 tonnes de GES, voilà ce que représente la production d’un kilo de bœuf. La production de viande (incluant le transport du bétail et de sa nourriture) est responsable de 18% des émissions globales de GES. Ceci est principalement dû aux émissions de méthane, un gaz produit par les ruminants et par la gestion du fumier, qui contribuent 25 fois plus au réchauffement de la planète que le CO2.
Notons qu’un hectare de terre peut produire annuellement 18 tonnes de légumes, 15 tonnes de pommes de terre ou 12 tonnes de fruits, mais seulement 400 à 500 kg de viande blanche, de lait ou d’œufs et pas plus de 33 kg de viande rouge.
L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) rapporte que 70% du déboisement de la forêt amazonienne est attribué à la pâture du bétail et qu’une grande partie des 30% restants est destinée à la confection de nourriture pour animaux. Dans cette même étude, la FAO a noté que 70% des terrains agricoles mondiaux sont dédiés à l’élevage du bétail.
Économiser pour mieux consommer
La viande constitue souvent une part importante du budget alimentaire familial. L’achat de produits végétariens pour une seule journée sans viande par semaine pourrait vous faire économiser jusqu’à 104$ par année.
De plus, plusieurs personnes se privent de manger de la viande biologique ou provenant de pratiques d'élevage respectueuses des animaux en raison de leur coût plus élevé. Or, une des raisons pour adopter le flexitarisme est justement la possibilité d'encourager et de profiter de ces formes d'élevage plus saines.
Souplesse et simplicité au menu
Pour réussir la transition vers le flexitarisme, certains trucs sont infaillibles :
- Réserver la viande pour les repas principalement carnivores : steak sur le grill, poulet rôti, entrecôte au jus, rôti familial, etc. Sinon, cuisiner les pâtes, sautés, salades, sandwich et autres mets composés avec des substituts de viandes, des légumineuses, des noix, du fromage et des ingrédients relevés comme les olives ou les tomates séchées.
- Penser autrement le traditionnel repas « viande-féculent-légumes ». Composer le menu à partir de légumes de saison au lieu de faire de la viande le point central du repas. Et n'oubliez pas d'inclure des grains entiers - riz, pâtes, bulghur, quinoa, etc. - qui procurent une sensation de satiété et plusieurs éléments nutritifs.
- Opter pour la variété et le tour est joué! Prévoir des crudités, des olives, des cubes de fromage, des noix, des oeufs durs, des salades ou des fruits frais pour satisfaire tous les appétits.
Travail d'équipe
Quoi de mieux que de faire partie d'un véritable mouvement de société pour se motiver? Les Lundi sans viande est un mouvement international de plus en plus populaire, dont il existe d'ailleurs une campagne québécoise appuyée par plusieurs personnalités. Elle a pour but d'offrir des recettes, des adresses et diverses ressources afin de « conscientiser et motiver un maximum de Québécois à remplacer, chaque lundi, leurs repas de viande par des mets à base de végétaux ».