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Press release  •  2 min

Selon des médecins : trop d’enfants canadiens ne sont pas adéquatement protégés contre les pesticides

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Montréal, 30 août 2016 – L’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) a publié un nouveau rapport (cape.ca/pesticide-policy-report) qui dresse un piètre bilan de la situation en ce qui concerne la protection des enfants canadiens contre les pesticides utilisés dans les jardins, pelouses et lieux intérieurs.

Le rapport, qui compare les règlements provinciaux et municipaux censés limiter l’utilisation des pesticides à des fins esthétiques sur les pelouses et les jardins partout au Canada, a révélé que des règlements sévères en la matière n’existent que dans certaines provinces. « Alors que sept provinces ont règlementé l’utilisation non-essentielle des pesticides utilisés à des fins esthétiques, seulement deux provinces, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse, protègent de manière rigoureuse leurs citoyens de ces produits chimiques », a observé Kim Perotta, directrice générale de l’ACME.

Le Québec, qui était auparavant un leader dans le combat contre les pesticides cosmétiques, tire de l’arrière face aux autres provinces depuis quelques années, telles que l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Manitoba. Ces trois provinces ont récemment adopté une liste blanche dans laquelle figurent les produits pouvant être utilisés. Les pesticides de cette liste blanche ne peuvent être utilisés que lorsque le fabricant a prouvé que leur utilisation est sécuritaire.

« Des études crédibles lient les pesticides au cancer, aux déficits du développement chez nos enfants et aux effets néfastes sur le système reproducteur », a déclaré le Dr Jean Zigby, médecin et président de l’ACME. « En tant que professionnels de la santé, la santé de notre futur – nos enfants – est plus importante qu’une pelouse ou un jardin parfait. »

« Seules l’Ontario et la Nouvelle-Écosse (qui ont respectivement obtenu la note de A et B) interdisent l’utilisation de tous les pesticides, à l’exception de ceux dont la sécurité a été prouvée, pour les jardins, les arbustes, les arbres et les pelouses », a noté madame Perotta.

« La règlementation actuelle au Québec (qui a obtenu la note C) ne protège pas autant la population que celle de la Nouvelle-Écosse ou de l’Ontario, car elle ne s’applique qu’à environ 20 ingrédients actifs et à l’entretien des pelouses. Par contre, une stratégie en matière de gestion des pesticides nouvellement proposée pourrait faire grandement avancer la lutte aux pesticides au Québec, si elle mise en œuvre », a affirmé le président de l’ACME, Dr Jean Zigby.

« Le Code de gestion des pesticides actuel ne gère que l’utilisation des pesticides dans les zones fréquentées par les enfants », explique Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre. « Nous espérons que le règlement puisse s’appliquer à tout espace intérieur, ce qui placerait vraiment le Québec comme leader dans la lutte aux pesticides », a-t-il ajouté.

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À propos

Depuis plus de 20 ans, l’ACME est la seule organisation canadienne qui se prononce au nom des professionnels de la santé sur les enjeux environnementaux. Au cours des 11 dernières années, l’ACME a participé et mené des campagnes pour interdire l’utilisation des pesticides utilisés à des fins esthétiques dans 6 provinces et plusieurs municipalités.

Contact :

Nadine Bachand, chargée de projet - agriculture et pesticides, Équiterre, nbachand@equiterre.org, 514 213-3287
Kim Perorotta, directeur général, ACME, kim@cape.ca 416-306-2273 ext 2