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Québec, 25 mars 2025 - Équiterre accueille froidement le budget 2025 du gouvernement Legault, qui fait encore le haro sur des réformes écofiscales et des investissements qui permettraient de rendre le Québec réellement plus résilient face aux crises qui s’accumulent, qu’il s’agisse de la guerre commerciale avec les États-Unis ou de la crise climatique.
« Dans les dossiers environnementaux, ça fait quelques années que l’exercice budgétaire provincial s’avère aussi décevant que prévisible: on perpétue les mêmes mauvaises habitudes, on effectue des changements cosmétiques et on pellette les problèmes en avant. On manque cruellement d’ambition. »
Alizée Cauchon, directrice adjointe aux relations gouvernementales chez Équiterre
L’organisation donne en exemple le déséquilibre qui se poursuit au niveau des investissements dans le Plan québécois des infrastructures (PQI), alors que les transports collectifs continuent d’être largement sous-financés par rapport au réseau routier. Pendant ce temps, des infrastructures critiques comme le métro de Montréal nécessitent urgemment de nouveaux fonds pour fournir des services sécuritaires et fiables à la population.
« Le réseau routier et le tout à l’auto constituent des gouffres financiers tant pour les ménages que pour l’État québécois. Le message qu’on envoie lorsqu’on constate que nos futures dépenses en infrastructures seront majoritairement dédiées à la voiture, c’est qu’on refuse de rendre nos façons de se déplacer plus économiques, efficaces et durables », explique Blandine Sebileau, analyste en mobilité durable.
Dans un contexte de crise, le transport collectif constitue pourtant un outil puissant pour stimuler l’économie d’ici et offrir des alternatives de transport plus abordables à la population.
Moins d’argent en agriculture
Équiterre s’inquiète finalement des coupes budgétaires de 6 % au ministère de l’Agriculture.
« Investir davantage dans notre autonomie alimentaire devrait pourtant faire partie des priorités pour stimuler l’économie locale, surtout dans le contexte économique actuel.
Alors que nos agriculteur(trice)s sont sous pression, c’est primordial que l’agriculture québécoise soit plus résiliente face aux incertitudes climatiques et commerciales, et moins dépendante des marchés extérieurs », affirme Olivier Flamand-Lapointe, analyste en agriculture durable.
Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus