Publié le
C’est maintenant connu, la désinformation est un fléau qui menace nos démocraties. Selon Horizons de politiques Canada, il s’agit d’ailleurs de la plus grande menace à laquelle le monde fait face. D’ici trois ans, les gens pourraient même être incapables de dire ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Voici donc quelques trucs pour s’en protéger.
Une tendance à la hausse
En janvier 2024, le Center for Countering Digital Hate (CCDH) rapportait l’émergence d’une nouvelle forme de déni climatique sur YouTube. Dans son rapport, le CCDH constatait qu’en 2023, 70 % de toutes les affirmations négationnistes étudiées sur la plateforme émanaient de ce nouveau déni, contre 35 % en 2018. Dans ce contexte, il devient impératif d’ouvrir plus grand nos yeux et nos oreilles au moment de s’informer et de se forger un esprit critique afin d’éviter de tomber dans le piège. Dites-vous bien que quelqu’un qui fait circuler de l’information erronée le fait dans un intérêt réel, qui peut parfois être dangereux. C’est une forme de manipulation publique qui vient malheureusement affaiblir les États et leurs institutions.
C’est un enjeu international abordé à la COP28
Voir le webinaire 🎬Les médias sociaux, quant à eux, ont aussi intérêt à propager du contenu sensationnaliste et polarisant, puisque leurs modèles économiques sont basés sur la monétisation de l’attention et que ce genre de contenu encourage l’engagement et l’action rapide (clics, likes, partages, etc.). Un autre mécanisme problématique de ces plateformes est l’utilisation d’algorithmes qui propulsent les fausses informations plus loin. En effet, plus une nouvelle est partagée par les utilisateurs et utilisatrices, plus elle prend de la vitesse et sa portée est ainsi amplifiée. Les algorithmes permettent également aux abonné(e)s de constamment consommer du contenu similaire, créant des chambres d’écho dont il est difficile de s’extirper.
Autodéfense contre la désinformation
À force d’efforts conscients pour développer les bons réflexes face à la désinformation, vous serez en mesure de vous en protéger et de protéger les autres aussi. Voici quelques trucs.
Faire le ménage
De façon périodique, désabonnez-vous des comptes qui partagent du contenu avec lequel vous n’êtes pas à l’aise. Les influenceurs, créateurs de contenu et marques doivent mériter votre attention et rien ne vous empêche de couper les ponts quand ça dérape.
Se retenir de partager
Une nouvelle véridique le demeurera qu’on la partage dans l’immédiat ou qu’on attende quelque temps. Les fausses nouvelles sont généralement conçues pour nous faire réagir rapidement et la retenue peut nous éviter les erreurs. Prendre une pause vous permettra d’aiguiser votre sens critique et de vous poser des questions.
Contre vérifier
À l’ère du numérique, il suffit de taper le sujet de ce que vous êtes en train de lire dans une barre de recherche pour obtenir une multitude de contenus reliés. Si suffisamment d’entre eux pointent dans la même direction et qu’ils proviennent de sources fiables comme de grands médias ou des entités scientifiques, alors vous devriez être rassurés. Si au contraire les informations divergent, il est peut-être temps de lire autre chose.
Observer
Certains signes ne trompent pas quant à la véracité d’une information et s’habituer à les reconnaître vous permettra certainement d’être plus alerte face à la désinformation. Si le contenu consulté contient des fautes, n’est pas récent ou à jour, renvoie vers des liens brisés ou présente un design douteux, il est mieux d’user de prudence et de pousser la réflexion plus loin.
🚨Un risque grave
Selon l’ONU, la désinformation constitue un « obstacle majeur aux progrès dans la lutte contre la crise climatique » et elle « conduit souvent à une action plus lente, ou même à des actions nuisibles ».
Comment l’arrêter?
Il est plutôt difficile de contrer la désinformation, puisqu’elle se propage très rapidement et dans toutes les sphères de la société. Nous sommes toutefois d’avis qu’en remontant à la source du problème, il est possible de mettre du sable dans l’engrenage et d’enrayer l’accélération du phénomène. Nous pensons que nos dirigeants doivent prendre acte de l’importance de la menace et doivent adopter une posture proactive dans la lutte contre la désinformation climatique en mettant en place des actions stratégiques et coordonnées pour protéger l’intégrité de l’information au Canada — c’est ce que nous leur demandons.
Empêchons la désinformation de se propager
Écrivez aux ministres