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Alors que le gouvernement fédéral prépare la relance économique du pays et que de nombreuses industries en difficulté réclament son aide pour se maintenir à flot, notre directeur des relations gouvernementales Marc-André Viau et notre analyste en changements climatiques Caroline Brouillette se sont fait la voix du mouvement environnemental devant le comité des finances du Parlement canadien, jeudi le 28 mai dernier, lors d’une importante audience.
La discussion portait sur l’impact de la COVID-19 sur le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que la réponse du gouvernement.
Uniques représentants issus de groupes environnementaux et exclusivement entourés de représentants de l’industrie pétrolière et gazière canadienne, Marc-André et Caroline ont rappelé que la présente crise des prix du pétrole a des origines bien plus lointaines que l’actuelle pandémie. Ils ont aussi répondu aux questions des députés et martelé les messages d’Équiterre et de ses partenaires concernant le secteur des énergies fossiles.
« Conscients que les aides financières d’urgence visent à stabiliser les secteurs économiques, nous croyons que toute intervention fédérale dans l’économie devrait favoriser une relance juste, notamment en donnant la priorité aux travailleuses et travailleurs, ainsi qu’à leurs communautés et en renforçant la résilience pour prévenir de futures crises », a fait valoir Caroline Brouillette.
Voici quelques extraits marquants de leur participation à ce crucial exercice démocratique:
1er extrait
Nous avons réitéré notre soutien à l’allocation de 1,7 $ milliards de dollars à la réhabilitation des puits de pétrole orphelins et inactifs dans l’Ouest du pays, mais rappelé l’importance d’attacher ces investissements à des conditions solides.
2e extrait
Nous avons soulevé nos grandes craintes sur le soutien octroyé au secteur pétrolier et gazier par Exportations et Développement Canada via le Crédit d’urgence aux grandes entreprises (CUGE). Nous avons soulevé le danger que se répète l’histoire du renflouement du secteur automobile de 2009 - une perte de plusieurs milliards de dollars de fonds publics avec peu d’améliorations pour les travailleurs.
3e extrait
De façon générale, nous avons présenté au comité nos inquiétudes sur les subventions aux énergies fossiles que continue d’octroyer le Canada malgré l’engagement de ce gouvernement à les éliminer. En 2019, ce montant s’élevait au minimum à 600 millions de $ CAD.