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Ours polaires sur glaces éphémères est une initiative artistique visant à sensibiliser la population canadienne à l'urgence de lutter contre les changements climatiques. Il s'agit d'un imposant ours sculpté dans de la glace qui renferme un squelette de bronze. L'oeuvre symbolise le réchauffement climatique et ses impacts. Elle fond en raison de la chaleur ambiante, ne laissant que le squelette de l'animal. Ce projet artistique mené par Équiterre a pour but de nous rappeler les menaces auxquelles sont confrontés les populations du Nord, l'ours polaire et l'humanité tout entière.
Exposition de l'ours de glace
Dans la foulée de la foulée de la 21e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris fin novembre 2015, la sculpture de glace sera exposée devant la Maison de développement durable du 23 novembre au 12 décembre. Elle a déjà été exposée en 2013 à Montréal et a fait le tour de plusieurs autres villes canadiennes en 2010 dont Québec, Ottawa et Toronto.
Les artistes
Concepteur du Ice Bear Project, Mark Coreth est un artiste britannique de renommée mondiale, spécialisé dans la sculpture d’animaux en mouvement. L’artiste a réalisé trois squelettes d’ours polaire en bronze, grandeur nature. Équiterre possède l’une de ces sculptures. Au Canada, deux artistes inuits ont façonné l’ours de glace Peter Qumaluk Ittukallak et Juanasi Jakusi Ittukallak.
L'Impact des changements climatiques
Le réchauffement planétaire a un impact direct sur l’habitat, le climat et la nourriture des populations du Grand Nord : villages engloutis, disparition des populations de caribous, de phoques ou d’ours polaires, banquises instables et dangereuses, dérèglement du climat, etc. sont autant de menaces que doivent affronter les Inuits.
D’autres dangers menacent cet immense territoire, notamment la fonte des glaces qui rend possible l’exploitation de certaines ressources dont regorge le cercle polaire arctique : le quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz ainsi que des gisements de plomb, d’uranium, d’or, d’argent, de zinc et de cuivre se trouvent dans cette zone. Face à cet éventail de richesses qui devient soudain accessible, les industries sont prêtes à se lancer dans une course au trésor acharnée pour être les plus rapides à s’accaparer ces ressources qui s’épuisent partout ailleurs sur la planète.
La disparition de la banquise ouvre également la porte à de nouveaux passages maritimes à travers l’océan Arctique. Ces nouvelles voies, praticables normalement quelques semaines par an, deviennent soudain accessibles à l’année et se transforment en véritables autoroutes de la mer, rapprochant physiquement le continent asiatique au nôtre. Le fameux passage Nord-Ouest qui relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique par les îles arctiques canadiennes, objet de conquêtes pendant plusieurs siècles, pourrait devenir un raccourci précieux pour le commerce maritime.
Face à de tels bouleversements, qui sera en mesure de contrôler le trafic maritime, de surveiller la qualité des eaux, de protéger la biodiversité du Grand Nord et de réglementer l’exploitation des ressources? Situé à la croisée de plusieurs nations, l’Arctique devient un véritable enjeu international, difficile à résoudre.
Fiches d'information pour les enseignants
Fiche 1 : L’ours polaire
Fiche 2 : Les communautés inuites fortement touchées par les changements climatiques
Fiche 3 : Comprendre les changements climatiques
Pour approfondir ce dossier
Découvrez l’ours polaire en photos et en vidéos!
Pour plus d’informations, consultez la fiche technique de l’ours polaire ou contactez Colleen Thorpe, cthorpe@equiterre.org