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MONTRÉAL - 15 septembre 2022 - Des représentant(e)s de plusieurs secteurs de la société (médecins, pompiers, syndicats, mères, groupes environnementaux, groupes citoyens, etc.) profiteront du ‘Face-à-Face TVA’ pour accueillir les chef(fe)s et leur demander de s’engager à prioriser la lutte aux changements climatiques. Ils et elles ont rappelé aux chef(fe)s la responsabilité morale qui leur incombe de prioriser la lutte aux changements climatiques et l’importance de mettre l’environnement au centre de toutes leurs décisions à venir et de présenter aux électeurs et électrices des solutions bien concrètes aux crises environnementale, climatique, sociale et de l’effondrement de la biodiversité.
Dans le cadre de cette initiative de la coalition Vire au vert, tous les partis ont été invités à fouler un tapis vert sur lequel ils et elles devraient s'engager formellement à prioriser la crise climatique et à présenter les grandes lignes de leur plan climatique pour le Québec. Rappelons que les 26 organisations de la coalition Vire au vert demandait l’organisation d’un débat des Chef(fe)s exclusivement sur les solutions à la crise climatique, environnementale et de la biodiversité qui n’a pas abouti.
Muni d’une bannière « Urgence climatique - Quel est votre plan? », les représentant(e)s des secteurs de la société portaient des bottes d’eau pour rappeler le déluge qui a frappé une partie de la région de Montréal cette semaine et souligner que la crise climatique n’épargne pas le Québec. Une fois de plus, la gravité et la sévérité du dérèglement climatique s’est traduite par des inondations qui ont perturbé la vie des montréalais(e)s.
Les conséquences de la crise climatique sont telles qu'il est nécessaire que les électeurs aient l'heure juste sur les solutions proposées par les partis politiques. Les 10 prochaines années sont cruciales pour réduire nos GES et adapter le Québec.
Citations
Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre.
« La crise environnementale, de biodiversité et climatique est transversale à l’économie, la santé, la sécurité, l’éducation, nos infrastructures, le tourisme, notre agriculture et même le coût de notre panier d’épicerie. Elle devrait faire partie de l’ensemble des questions du débat des Chef(fe)ss et l’ensemble des décisions prises par le Gouvernement. Les solutions à court terme ne fonctionnent plus. Les impacts multidimensionnels de la crise nécessitent des solutions multidimensionnelles, et le temps presse. »
François Massé, pompier retraité, ex-directeur du Service des incendies de Montréal (SIM) et enseignant au Collège Montmorency.
« La crise climatique va amplifier les feux de forêts, les inondations, les tornades et autres événements extrêmes. Les services de sécurité publique sont de plus en plus sollicités pour intervenir. Ce sont les pompiers, les ambulanciers et les services de police qui ont été dépêchés mardi dernier dans la région de Montréal pour répondre aux urgences causées par les pluies diluviennes qui ont fait déborder les routes, les égouts ; inondé le métro et les sous-sols de maison. Or, nos services ne sont pas prêts à faire face à l’augmentation de ces demandes. »
Patricia Clermont, coordonnatrice et responsable des communications à l’Association québécoise des médecins de l'environnement (AQME).
« La multiplication des événements climatiques extrêmes font en sorte que les problèmes de santé des gens se multiplient aussi, en affectant leur qualité de vie et même en hypothéquant, ce qui augmente aussi les coûts pour notre système de santé. Par exemple, des canicules de plus en plus fréquentes, ça signifie une augmentation des maladies cardiaques et pulmonaires, une augmentation des coups de chaleur chez les populations vulnérables et chez les travailleur et travailleuses, une augmentation des pollens, une dégradation de la qualité de l'air, des maladies par piqûres (comme la maladie de Lyme) qui résultent de la migration d’insectes qui vivaient plus au Sud avant, un accroissement des inquiétudes des gens en lien avec leur environnement et l'éco anxiété, et je pourrais continuer.»
Julie Pelletier, conseillère spéciale, Chaire de recherche du Canada en économie écologique (UQO).
« Le Forum économique mondial, dans son rapport de 2020 sur les risques mondiaux, indique que l’échec de l’action climatique et la perte de biodiversité étaient parmi les cinq plus importants risques qui menacent l’humanité et les systèmes économiques. Les coûts directs des changements globaux sont déjà estimés à plusieurs centaines de millions de dollars pour le gouvernement du Québec. Par exemple, la tempête de vent qui a balayé quatre régions du Québec en mai dernier a coûté 70 millions de dollars à Hydro-Québec pour rebrancher les installations, et ce, sans compter tous les autres impacts économiques pour les citoyens, les municipalités, et la société. Reporter les actions et les investissements requis pour faire face à cette crise ne fait qu’exacerber les enjeux et les coûts faramineux qui devront être défrayés dans un avenir rapproché. »
Yvan Duceppe, trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)
«Les travailleuses et travailleurs sont directement touchés par la crise climatique. Pensons seulement aux canicules : on constate au sein de la population davantage de coups de chaleur, de problèmes cardiaques, de fatigue. Nous devons rapidement mettre en branle une transition juste afin que les ouvrières et les ouvriers qui subissent le plus les impacts de ces changements ne soient pas laissés pour compte et qu’ils puissent avoir une place à la table pour discuter de la transformation des milieux de travail.»
Éloïse Cauchy-Vaillancourt, L’Écothèque
« La jeunesse se mobilise de façon massive dans les dernières années pour revendiquer une action immédiate en faveur de la justice sociale et climatique. Ce soir, nous demandons aux chef(fe)s de s’engager à mettre la crise climatique au cœur de toutes leurs décisions, car notre avenir collectif en dépend. Le 23 septembre, nous envahirons les rues de nouveau pour crier haut et fort l’urgence d’agir face à la crise climatique. Et le 3 octobre, nous emmènerons toute notre colère et notre espoir aux bureaux de vote. »
Nathalie Ainsley, Mère engagée, mouvement Mères au front
« Nous avons donné la vie et nous ferons tout pour la protéger. Maintenant, ce sont aux candidat-e-s et au prochain gouvernement de prendre leurs responsabilités à l’égard des présentes et futures générations. Nos enfants ne votent pas, mais nous voterons pour leur assurer un avenir, nous voterons pour du courage politique en matière d’environnement. »
Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie,Greenpeace Canada
« Les quatre prochaines années seront cruciales pour la lutte contre la crise climatique alors que le Québec est déjà frappé par des événements climatiques extrêmes comme le déluge qui a frappé Montréal cette semaine. Tous les partis qui aspirent au pouvoir doivent s'engager à mettre la crise climatique et celle de l'effondrement de la biodiversité au centre de leurs actions politiques à venir. Certains partis ont fait leur devoir alors que d'autres n'ont de toute évidence pas encore compris l'urgence de réduire drastiquement les émissions de GES et de s'adapter aux changements climatiques. »
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Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Équiterre : Loujain Kurdi, Chargée aux communications, lkurdi@equiterre.org
514 - 577-6657
Greenpeace: Laura Bergamo, Conseillère aux communications, lbergamo@greenpeace.org
438-928-5237
Mères au front : Nathalie Ainsley, Porte-parole, ainsleynathalie@gmail.com 514-777-6078