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Voici un billet de blogue de Marie-Élise Samson, la plus récente lauréate de bourse Laure Waridel. Elle tente de déterminer avec les leaders mondiaux les meilleures pratiques agricoles à mettre de l’avant pour stocker le carbone dans les sols agricoles, et lutter ainsi contre les changements climatiques.
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Rivière-du-Loup, décembre 2018
Il faut se l’avouer : la recherche ça demande de la passion, de la rigueur et de la détermination. Ça demande de passer de longues journées à éplucher des articles scientifiques et à jouer avec des chiffres sur son ordinateur afin d’essayer de comprendre l’histoire qu’ils ont à raconter. Pour moi, ces longues heures investies à se creuser les méninges ne valent la peine que si le fruit de ces efforts permet de faire bouger les choses, d’engendrer un changement. Malheureusement, en recherche, le partage d’informations à l’extérieur de la communauté scientifique n’est pas souvent valorisé. C’est navrant, puisqu’il faut plus qu’une poignée de chercheurs pour catalyser de réels changements dans la société.
SENSIBILISER LES PRODUCTEURS ET AGRONOMES À L’IMPORTANCE DE LA SANTÉ DES SOLS
J’entame donc avec beaucoup d’enthousiasme une période riche en activités de sensibilisation et de divulgation de l’information issue de mes récents travaux. Le 27 novembre dernier, j’ai offert une présentation aux étudiants en agronomie de l’Université Laval concernant l’impact attendu des pratiques de conservations des sols sur la santé des sols agricoles et le rendement des grandes cultures. Nous avons pu discuter de la complexité des agrosystèmes et de l’importance de la conservation des sols pour assurer une productivité durable, mais aussi pour son rôle potentiel à jouer dans la protection de l’environnement et la régulation du climat. Sur la même lancée, je présenterai une conférence semblable aux producteurs du groupe conseil agricole de la Côte-du-Sud le 10 janvier prochain et aux étudiants en technique agricole de la Pocatière au cours de l’hiver 2019.
Consultez l'article sur le projet de Marie-Élise dans le magazine Caribou sur l'alimentation du futur.
ÉVEILLER LE GRAND PUBLIC À L’IMPORTANCE DES SOLS EN TANT QUE SOLUTION SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE
En novembre dernier, le magazine québécois Caribou faisait paraître un article sur mon projet dans son numéro dédié au futur de l’alimentation. C’était un bonheur de collaborer à faire connaître au grand public mon projet de recherche avec l’aide de l’équipe de Caribou, qui a pour mission de mettre en lumière la culture culinaire québécoise sous toutes ses coutures.
Grâce à une collaboration avec le regroupement régénération Canada, j’aurai également la chance de présenter mes travaux de recherche au prochain Symposium Sols Vivants qui se tiendra à Montréal du 28 au 31 mars prochain. Ce symposium se veut un évènement rassemblant agronomes, citoyens, décideurs publics, agriculteurs, entreprises et organisations non lucratives pour discuter des manières de contribuer à la régénération des sols à travers différents secteurs. Il propose une formule unique qui vise à connecter une grande diversité d’acteurs du domaine et à briser les silos entre les différents secteurs pour que chacun trouve son rôle dans l’amélioration de la santé de nos sols. C’est un évènement qui s’annonce riche et stimulant. Si vous êtes passionnés d’agriculture ou d’environnement, je vous invite à y être!
Le fait d’être la boursière Laure Waridel 2018 me fait prendre pleinement conscience de l’importance du transfert de l’information et de mon profond désir de rester engagée dans mes futurs projets de recherche. Je remercie une fois de plus les membres d’Équiterre et la caisse d’économie solidaire Desjardins. J’en profite aussi pour vous encourager à poser votre candidature pour la bourse si vous avez vous aussi un projet de recherche-action qui vous passionne. La visibilité offerte par cette bourse me permet de me dépasser dans mes objectifs de transfert d’information, ce qui me donne l’impression de réellement travailler à catalyser des changements durables et donne un sens concret à toute l’énergie investie dans mes études doctorales.
Je vous souhaite un bel hiver à tous et ne manquerai pas de vous tenir au courant des prochaines activités liées au projet!