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En dépit des demandes claires et répétées par les citoyens dans les rues du monde entier en 2019, les négociateurs à la COP25 de Madrid n’ont pas répondu à l’appel à l’action pour s’attaquer dès maintenant à er la crise climatique.
Les Parties à l’Accord de Paris devaient s’entendre sur trois enjeux cruciaux :
- Un appel à l’ambition en vue de la COP 2020, où les pays devront présenter des cibles de réduction des émissions rehaussées;
- La question de la finance climatique internationale pour les États qui vivent déjà des pertes et préjudices liés aux effets de la crise climatique;
- Mettre au point des règles robustes encadrant les marchés du carbone internationaux.
Malheureusement, à cause de l’obstruction continue de quelques pays qui préfèrent promouvoir les intérêts de l’industrie fossile plutôt que ceux de leurs propres citoyens, ils ont échoué.
Les vrais leaders de l’action climatique
Les peuples autochtones, la société civile, les jeunes, les syndicats et les États fédérés ont montré qu’ils étaient les véritables leaders de l’action climatique à la COP25, en réussissant à faire avancer les dialogues dans un contexte où plusieurs parties restaient campées dans leur position de défense du statu quo. Les membres de la société civile présents, dont Équiterre, poussaient nos gouvernements à faire avancer les 3 enjeux cruciaux, tout en assurant l’inclusion des droits humains, des Peuples Autochtones et une transition juste pour les travailleurs.
La mobilisation citoyenne : plus nécessaire que jamais!
La déception envers les résultats de la COP25 nous amène à constater que si l’ambition climatique ne vient pas des négociations internationales, il faut redoubler d’efforts pour que le changement vienne de la mobilisation citoyenne. La lenteur des négociations à la COP25 ne peut pas être une excuse - nous devons continuer d’exercer une pression soutenue pour s’assurer que tous les acteurs de la société répondent à l’urgence climatique : les pays, les provinces, les villes, la société civile, les écoles, les entreprises, etc.…
« On approche d’un point de bascule », constate Caroline Brouillette, experte en changements climatiques chez Équiterre, qui était à Madrid pour suivre les négociations. « Plus la mobilisation climatique gagne du terrain, plus ceux qui bénéficient du système actuel d’exploitation des énergies fossiles résistent. C’est un signe qu’on est en train de gagner. Ils ont réussi à ralentir le progrès à la COP, mais la transition énergétique est inévitable. Il faut continuer la pression chez nous. »