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Communiqué de presse  •  2 min

Budget du Québec : le gouvernement se prive d’outils pour accélérer la transition

Québec, 21 mars 2023 - Après le dévoilement du budget du Québec, Équiterre s’inquiète du déséquilibre fiscal environnemental qui persiste : sur 10 milliards de croissance des dépenses de programme, seulement 159 M$ sont consacrés à la protection de l’environnement et la transition climatique. Le gouvernement avait l’opportunité de bonifier les mesures écofiscales en contrepartie des baisses d’impôt, mais il a malheureusement choisi de se priver de ces outils essentiels pour transformer les habitudes de vie qui auraient un fort potentiel de réduction des émissions de GES.

« Le gouvernement se prive d’outils essentiels à la transition de notre société et il accentue le déséquilibre fiscal environnemental avec ses choix budgétaires. Il continue d’investir deux fois plus dans le transport routier que dans le transport collectif. Il n’y a rien pour encourager les Québécois et Québécoises à faire réparer leurs appareils au lieu d’acheter du neuf, rien pour décourager l’usage de l’auto solo et rien pour assurer le financement à long terme du transport collectif »

-Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre

Équiterre salue cependant les investissements supplémentaires de 23 millions $ pour les pratiques agroalimentaires durables afin d’augmenter le nombre de participants aux programmes, mais déplore l’absence de mesures fiscales pour favoriser l’accès à la terre pour la relève et afin de contrôler la spéculation foncière.

« On manque l’occasion de fournir l’aide nécessaire pour aider la relève à avoir accès à la terre, ce qui aurait eu un impact positif sur la protection du territoire agricole. À ce titre, ce budget ne représente pas le levier positif en aménagement du territoire qu’il aurait pu être », ajoute Marc-André Viau.

Le strict minimum et avenir incertain en mobilité

Par ailleurs, Équiterre accueille favorablement les investissements de 400 M$ prévus pour le soutien au transport collectif, qui devrait permettre de combler la plus grande part du manque à gagner des sociétés de transport. Cette aide arrive cependant après la mise en place de mesures dites «d’optimisation» qui ont déjà affaibli le service offert.

De plus, en prévoyant le double des investissements au Plan québécois des infrastructures (PQI) pour le réseau routier (31,5G$) par rapport au transport collectif (15,4G$), le gouvernement ne se donne pas les moyens d’atteindre les objectifs de sa politique de mobilité durable.

« On tente encore de dorer la pilule en matière d’investissements dans les infrastructures, mais dans les faits, les investissements routiers du gouvernement sont deux fois plus importants que ceux du transport collectif. C’est insuffisant pour favoriser la transition vers des pratiques de mobilité durable », conclut Marc-André Viau.

En terminant, Équiterre exprime sa vive déception quant à la timidité des investissements prévus en transport actif. Alors que la sécurité routière représente une problématique majeure qui prend de l’ampleur avec la croissance de la taille des véhicules et du parc automobile, les seuls investissements prévus en transports actifs sont limités à la Ville de Québec, malgré des besoins grandissants dans toutes les régions.


Les bureaux d’Équiterre sont situés sur des territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus »

Pour plus d'information:

Chargé de communications, Relations Médias

media@equiterre.org (514) 605-2000
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