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Montréal - Québec, 6 juin 2022 - En vue des élections provinciales, Vire au vert, une coalition de groupes environnementaux et citoyens, demande aux médias la tenue d’un débat des chef(fe)s portant exclusivement sur l’environnement, la crise climatique et les solutions que proposent les partis politiques. De plus, dans un récent sondage effectué par la firme Léger, 56 %* des Québécois(e)s estiment qu'il est pertinent de tenir un tel débat.
« La crise climatique et l’effondrement de la biodiversité affecte plusieurs aspects de notre quotidien, que ce soit notre santé physique et mentale, notre sécurité, le coût de notre panier d’épicerie ou nos finances publiques. De plus, la crise climatique porte le risque d’accentuer les inégalités, puisqu’elle a des effets disproportionnés sur certaines populations. Nous estimons que, dans la forme actuelle des débats, le temps alloué et l’approche par bloc thématique sont insuffisants** », affirment les groupes de l’initiative Vire au vert.
Les préoccupations des Québécois
Cette double crise frappe l’ensemble de la société québécoise. Ses impacts sont transversaux et multidimensionnels. Considérant l’amplitude des phénomènes climatiques extrêmes - inondations, feux de forêt, canicules, sécheresses, tornades, etc. - 73% des Québécois(e)s se disent inquiets et inquiètes de l’impact des changements climatiques sur leur santé (problèmes respiratoires, nouvelles maladies, etc.) et sur la santé publique. La même proportion s’inquiète des coûts des changements climatiques sur les fonds publics et leurs finances personnelles.
Par ailleurs, 60% des personnes sondées estiment que le gouvernement du Québec n’en fait pas suffisamment pour adapter le territoire québécois aux conséquences des changements climatiques, telles les inondations, l’érosion et la dégradation précoce des infrastructures. En matière d’atténuation, 64% considèrent que les gouvernements n’en font pas suffisamment pour limiter les conséquences des changements climatiques sur les populations vulnérables et les communautés marginalisées du Québec.
« Le message de la part des Québécois(e)s en matière d’environnement, d'adaptation, d'atténuation et de protection de l’environnement est clair: l’inquiétude quant aux conséquences des changements climatiques est palpable et les attentes envers le gouvernement pour qu’il fasse mieux sont élevées. Dans ce contexte, un débat des chef(fe)s exclusif sur l’environnement et le climat est nécessaire et essentiel », affirment les groupes de l’initiative Vire au vert.
Plateformes et débat
Partant des principes qu’il faut rehausser l’ambition, agir vite, avec cohérence et de façon inclusive, il faut préparer le Québec à faire face aux défis présents. C’est ainsi que nous rendrons nos milieux de vie plus sains, plus équitables et plus résilients à l’avenir.
C’est pourquoi Vire au vert présente une série de propositions à l’attention des partis politiques en vue de la prochaine campagne électorale. Les 48 propositions sont regroupées sous sept catégories : climat et énergie, transport et aménagement, agriculture et alimentation, biodiversité et milieux naturels, écofiscalité et économie naturelle, gestion intégrée de l’eau ainsi que gouvernance environnementale et climatique équitable.
« Avec les dernières conclusions du GIEC qui pressent l’humanité à changer drastiquement de cap, il est temps que les chef(fe)s et les candidat(e)s proposent des solutions complètes à la crise climatique en période électorale afin de donner l’heure juste aux électrices et électeurs sur leurs ambitions d’action pour la prochaine décennie », concluent les représentant(e)s de Vire au vert.
Par ailleurs, l’équipe de Vire au vert offre le soutien, l'accompagnement personnalisé et les outils clé en main pour aider des comités citoyens et des organisations locales à organiser une rencontre avec leurs candidat.e.s, que ce soit sous la forme d’un débat non partisan ou d’entrevues individuelles, portant sur les enjeux environnementaux et les solutions à la crise climatique. La Semaine des débats Vire au vert aura lieu du 18 au 25 septembre 2022.
Site: https://www.vireauvert.org
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Notes aux éditeurs:
*56%: diapositive 8 du rapport de sondage indique bien que 56% trouvent ça totalement pertinent, 34% totalement non pertinent et 10% n’ont pas d’opinion. À noter que ce ne sont que 34% qui trouvent un tel débat non pertinent, puisque 10% n’ont pas d’opinion. Autrement dit, ce ne sont pas 44% qui s’opposent à ce débat.
**Soulignons qu’en 2018, lors du «Face-à-Face Québec 2018» organisé par TVA, aucun segment n’a été dédié au climat et à l’environnement. Il en a été brièvement question dans le segment «Économie et finances publiques», à la toute fin du débat. Lors du même exercice présenté à Radio-Canada, «Le Grand débat des chefs 2018», seules 16 minutes y ont été consacrées sur les deux heures.
Ce sondage Web a été réalisé auprès de 1004 Québécois(e)s pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Les données ont été collectées du 27 au 29 mai 2022. Les résultats ont été pondérés en fonction du genre, de l’âge, de la langue maternelle, de la région, du niveau de scolarité et de la présence d’enfants dans le ménage afin d’assurer un échantillon représentatif de la population québécoise. La marge d’erreur maximale et présumée sur un échantillon tiré d’un panel est de ± 3,1%, et ce 19 fois sur 20.
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