Montréal, 24 novembre 2023 - Du 30 novembre au 12 décembre, le monde se réunit à Dubaï dans le cadre de la 28e Conférence des Parties, la COP28, à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et Équiterre fera de nouveau partie des groupes environnementaux ayant accès aux négociations.
Andréanne Brazeau, analyste des politiques climatiques et porte-parole, et Marie-Eve Leclerc, chargée de projet en mobilisation, seront présentes pour demander aux gouvernements de rendre des comptes, pour vulgariser les enjeux et les annonces de cette conférence auprès des médias et du public et pour amplifier les voix des groupes les plus vulnérables face à la crise climatique.
« La COP28 a lieu aux Émirats arabes unis, un pays qui fait partie des plus grands producteurs de combustibles fossiles de la planète, comme le Canada d’ailleurs. Après une autre année de dégradation accélérée due à la crise climatique, la sortie rapide et planifiée des énergies fossiles doit être au cœur des négociations. Il faut la nommer dans les textes et l’accélérer avec des actions. »
- Andréanne Brazeau
« La COP28 doit être la COP de la vérité. Avec nos alliés, nous serons sur place pour que les discussions portent sur les vraies solutions et non les fausses. On devra aussi collectivement freiner l’industrie des énergies fossiles, qui travaille fort pour maintenir un statu quo dangereux. La crise climatique fait exploser le coût de la vie et affecte de manière disproportionnée les personnes les plus vulnérables pendant que le secteur qui en est le plus responsable continue de faire des profits records », ajoute l’experte.
Des événements sur la désinformation et la polarisation
Nouveauté cette année, dans le cadre des activités des pavillons du Canada et de la Francophonie, en partenariat avec la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, Équiterre présentera un panel les 2 et 5 décembre sur la désinformation climatique et la polarisation : deux dangereux phénomènes qui profitent à l’industrie fossile et qui s’invitent souvent lors de grandes conférences internationales comme les COP.
« Alors que 600 lobbyistes de l’industrie participaient à la COP27 en Égypte l’an dernier et qu’un nombre encore plus grand est attendu cette année à Dubaï, c’est un sujet particulièrement pertinent. Les spécialistes qui participeront à nos panels partageront des pistes de solution pour contrer la promotion de fausses informations et solutions sur les enjeux climatiques », explique Marie-Eve Leclerc.
« Personne ne peut se mettre la tête dans le sable : la désinformation et la polarisation constituent des menaces sérieuses à l’action environnementale, et ce, particulièrement en Amérique du Nord, selon le GIEC. Ce sont des phénomènes qui semblent en plus avoir pris de l’ampleur depuis la pandémie. Nous devons comprendre leurs fondements afin de pouvoir s’y attaquer efficacement », ajoute-t-elle.
Les panélistes seront Marie-Eve Carignan, Ph.D., professeure agrégée à l'Université de Sherbrooke et co-titulaire de la Chaire UNESCO-PREV, Jake Dubbins, co-fondateur et co-président de Conscious Advertising Network, et Noora Firaq, directrice générale adjointe de Climate Outreach.
Nos attentes
En cette année de clôture du premier Bilan mondial, Équiterre sera à Dubaï pour veiller à ce que :
- Les gouvernements du Canada et du Québec, en plus du reste du monde, prennent acte des écarts à combler entre la science et les engagements actuels, et entre ces engagements et leur mise en oeuvre pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris : maintenir le réchauffement climatique mondial sous la barre de 1,5 degré ;
- Le Canada fasse avancer la justice climatique et soit proactif dans les négociations, notamment en ce qui concerne l’élimination des énergies fossiles et la cible mondiale d’énergies renouvelables ;
- Le Québec, qui fait partie des membres initiaux de la Beyond Oil and Gas Alliance, agisse avec leadership pour encourage les gouvernements – dont le Canada – à abandonner la production et l’exploration des hydrocarbures et qu’il prenne des actions pour réduire la consommation de pétrole et de gaz sur son territoire.
Pour en savoir plus sur la participation d’Équiterre à la COP28, visitez notre page web.
La participation d'Équiterre à la COP28 est notamment rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030 et provient de la mesure de Coopération climatique municipale.
Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus
Pour plus d'information :
À Dubaï
Andréanne Brazeau, analyste des politiques climatiques
438-342-5924 ; abrazeau@equiterre.org
Au Québec
Anthony Côté Leduc, relations médias
514-605-2000 ; acoteleduc@equiterre.org