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Communiqué de presse  •  1 min

Le budget du Québec ralentit la transition écologique

Québec, 12 mars 2024 – Le budget déposé par le ministre des Finances est loin de préparer le Québec aux défis environnementaux qu’il identifie lui-même comme un des facteurs principaux qui affectent les perspectives économiques à long terme pour la province.

Le ministre fait pourtant une lecture assez lucide des enjeux environnementaux et sociaux. La bonification de la subvention pour l’aide alimentaire, la création d’un fonds d’investissement pour l’acquisition de terres agricoles pour la relève ou le financement des initiatives pour faire face aux sinistres majeurs vont en ce sens.

Toutefois, dans un contexte budgétaire qu’il qualifie lui-même d’« exigeant et responsable », le ministre Girard a saupoudré quelques mesures sans assumer pleinement ses obligations environnementales. Par exemple, en justifiant la fin progressive du programme de subventions aux véhicules électriques Roulez vert, le ministre affirme qu’il s’agit d’un programme non optimal en termes de dollars par tonne de réduction de gaz à effet de serre. Or, il se refuse à financer adéquatement le transport collectif, ce qui lui permettrait justement d’atteindre ses objectifs à cet égard.

« Le gouvernement est conscient des défis et de leur ampleur, mais il n’y a pas de sentiment d’urgence dans ce budget-là. On ne s’attaque pas à la détresse des agriculteurs et agricultrices. On ne finance pas adéquatement les transports collectifs qui nous permettraient de nous déplacer à faibles coûts dans toutes les régions du Québec. On se prive de revenus issus de l’écofiscalité et on ne finance pas les initiatives législatives adoptées et prévues. »

-Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre

Un bel exemple de cette incohérence demeure l’approche gouvernementale en matière d’adaptation climatique.

« Avec l’adaptation, le gouvernement répète les mêmes erreurs qu’avec la transition énergétique : il refuse de les traiter comme des enjeux environnementaux. Pour lui, la transition énergétique, c’est essentiellement une question économique, et l’adaptation, une question de sécurité publique. Cette vision tronquée fait en sorte que la réponse politique et budgétaire est inadéquate », explique-t-il.

Il faudra malheureusement attendre la prochaine mise à jour des mesures du Plan pour une économie verte pour avoir un portrait clair des investissements environnementaux.

« Le gouvernement doit espérer que les changements climatiques prennent une pause pour que son plan budgétaire tienne le coup. Ça n’arrivera pas », conclut Marc-André Viau.


Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus.

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