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Communiqué de presse  •  1 min

Territoire agricole en danger : au gouvernement de «donner un coup de barre»

Gros plan sur du blé dans un champ et un soleil rayonnant

Publié le 

Montréal, 25 avril 2024 - Dans la foulée de la publication du rapport de la commissaire au développement durable du Québec, Équiterre rappelle que le gouvernement québécois a tous les pouvoirs en main afin de freiner la crise en agriculture et s’attaquer aux enjeux liés à la protection du territoire agricole.

« Ce que la commissaire souligne est tout à fait aligné avec les échos qu’on a du terrain depuis de nombreuses années : notre territoire agricole s’effrite et notre autonomie alimentaire est menacée. Le gouvernement a tout en main pour donner le coup de barre qu’il nous faut pour changer les choses. »

- Carole-Anne Lapierre, analyste en agriculture et systèmes alimentaires

« La consultation nationale en cours doit donner des résultats rapides et probants. Pour nous, c’est un peu la consultation de la dernière chance pour l’agriculture au Québec », ajoute-t-elle.

« La commissaire indique que trop peu a été fait, pendant trop longtemps en matière de protection de notre territoire et de la qualité de nos sols agricoles. Il faut ramener de l’ordre là-dedans. On a assez consulté, c’est le temps d’agir », conclut l’experte.

Comme le mentionne la Commissaire, les actions du gouvernement pour l’adoption de pratiques agricoles durables ne vont pas assez loin et celles qui existent ne sont pas évaluées adéquatement pour assurer leur efficacité. Le MAPAQ a pourtant adopté un Plan d’agriculture durable en 2020, mais il n’est pas suffisamment généreux, mobilisant pour les agriculteur(trice)s et on n’en voit pas encore les résultats sur le terrain.

Un patrimoine collectif à valoriser

Soulignons qu’Équiterre et ses partenaires de l’Alliance SaluTERRE ont déposé un mémoire en février dernier dans le cadre des consultations nationales. Ce mémoire détaille plusieurs propositions afin de remédier aux enjeux soulevés par la commissaire. Parmi les propositions on retrouve entre autres:

  • La création d’un observatoire du foncier agricole, qui permettrait de compter sur des données à jour et en continu afin de prendre les meilleures décisions possibles et mesurer l’impact des actions gouvernementales.

  • Mandater une organisation (comme la CPTAQ) pour instaurer un système d’évaluation et autorisation de chaque transaction foncière agricole au Québec.

  • Resserrer les critères d’écoconditionnalité et le suivi des résultats, ainsi qu’accompagner et soutenir la transition des pratiques agricoles régénératrices de la santé des sols et de la biodiversité.


Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus.

Pour plus d'information :

Chargé de communications, Relations Médias

media@equiterre.org (514) 605-2000
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