Équiterre : Le gouvernement devra redoubler d'ardeur en matière d'environnement

Montréal, 4 octobre 2022 — À la suite de l’élection générale du 3 octobre, Équiterre félicite tou(te)s les élu(e)s, offre sa collaboration pour faire avancer les dossiers environnementaux et rappelle les enjeux prioritaires en matière d’environnement.

Les quatre prochaines années seront cruciales pour adapter le Québec

Le gouvernement Legault devra prioriser plus que jamais la lutte contre la crise climatique, adapter le Québec aux conséquences de celle-ci et freiner le déclin de la biodiversité. Les quatre prochaines années seront capitales.

Le gouvernement réélu a peut-être présenté un plan environnemental chiffré, mais il effleure à peine le niveau d’ambition nécessaire à la réalisation de la transition écologique qui, seule, pourrait préparer le Québec à mieux faire face aux impacts des changements climatiques.

Enjeux prioritaires et opportunités

Équiterre se réjouit que les enjeux environnementaux aient occupé une place plus importante durant la campagne électorale. Toutefois, ils n’ont pas été abordés dans toute leur complexité ni en profondeur durant les débats de campagne. Équiterre déplore notamment que les enjeux d’adaptation n’aient pas été abordés et que les événements climatiques extrêmes soient toujours traités comme des phénomènes isolés, gérés à la pièce, alors qu’ils indiquent bien le manque de préparation du Québec en matière d’adaptation.

« Au lieu de promettre de lutter contre l’érosion côtière après coup comme à la suite d’un ouragan, c’est un plan d’adaptation national qu’on doit mettre en place avant coup. Afin de mieux préparer et de protéger toutes les collectivités québécoises, les quatre prochaines années seront cruciales et demanderont un engagement très concret de la part du nouveau ministre de l’environnement », a conclu Marc-André Viau.

Les attentes d’Équiterre envers le nouveau gouvernement sont d’autant plus élevées que des opportunités se présentent rapidement à lui, notamment avec la COP27 sur le climat en novembre et puis la COP15 sur la biodiversité en décembre, qui aura lieu ici même au Québec, à Montréal.

À la COP15, les thèmes de la protection du vivant et de l’effondrement de la biodiversité seront l’objet central de la conférence. Alors qu’il doit être au cœur de nos choix en développement économique, industriel et en aménagement du territoire, ce sujet n’a presque pas été abordé par les différentes formations politiques pendant la campagne électorale.

Le gouvernement devra faire preuve de courage politique pour traduire en gestes concrets une action climatique qui devra être basée sur des principes de justice environnementale.

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