Aller à la navigation Aller au contenu

Actualité  •  8 min

10 sujets d’actualité en environnement à ne pas manquer

Publié le 

2025 s’annonce comme une année déterminante pour la lutte aux changements climatiques, alors que nous en subissons de plus en plus les impacts.
Élections, agriculture, transport, etc. : plusieurs enjeux exigeront notre attention et nos actions.
Quels seront les moments clés et les tendances à suivre cette année?

1. L'impact de l'arrivée de Trump sur les politiques environnementales partout au Canada et dans le monde : 20 janvier

La réélection de Donald Trump comme président des États-Unis soulève de nombreuses inquiétudes en matière d’environnement, aussi bien pour les États-Unis, le Canada que pour la planète entière. Trump a rapidement annoncé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, en plus d’avoir reculé sur certaines réglementations environnementales pour relancer l’industrie pétrolière et minière.
L’abandon par les États-Unis de leur leadership climatique affaiblira certainement les efforts globaux pour lutter contre la crise climatique. L'arrivée de Trump remet déjà en question les avancées politiques en matière de lutte aux changements climatiques et pourrait fragiliser la volonté politique d'en arriver à des politiques plus ambitieuses.

Pour éviter de pareils reculs par chez nous, des organisations dont fait partie Équiterre s'activent via la coalition Vire au Vert pour motiver la population à voter pour des candidat(e)s qui ont à cœur l'environnement.

À lire aussi :

2. Changements en électrification des transports : après les subventions, c'est quoi la suite? 1er février
Après le gouvernement du Québec, qui avait annoncé la diminution progressive de son programme d’aide financière Roulez vert l’an passé, c’est maintenant au tour du gouvernement fédéral de mettre sur pause ses subventions. De quoi inquiéter les nouveaux acheteur(-euse)s sur les sommes à débourser pour acquérir un véhicule électrique.

Selon Équiterre, c’est à l’industrie automobile de diminuer le prix de ses véhicules électriques – elle en a pleinement la capacité – comme commencent à le faire plusieurs fabricants. Nous sommes convaincu(e)s que ce n'est pas à la population ni aux gouvernements de toujours payer la facture, pour des véhicules plus gros et plus chers.

Le gouvernement provincial a justifié la diminution de son programme de subventions en disant vouloir financer d’autres initiatives pour réduire les émissions de GES dans le secteur des transports. Mais pour l’instant, aucune vision claire n’a été dévoilée.
Nous militons pour que le gouvernement réinvestisse l’argent du programme Roulez vert dans le transport collectif - un atout indispensable pour l’environnement et la société.

À lire aussi :

3. Plus de contenants seront désormais consignables : 1er mars
À partir du 1er mars, il sera enfin possible de consigner les bouteilles en plastique de 100 ml à 2 litres, comme les bouteilles d'eau (s’il n’y a pas d’autres reports!).
Il faudra malheureusement attendre mars 2027 pour pouvoir consigner le verre et les contenants en carton, ce qui, à terme, aura causé l’élimination de 150 millions de bouteilles de verre!
L’ouverture de nouveaux points de retour des contenants a également été mise sur pause et le gouvernement mène actuellement une enquête sur l’AQRCB, l’organisme qui gère le système de consigne, pour comprendre les ratés de sa mise en œuvre. On les attend de pied ferme pour pouvoir enfin consigner efficacement.

Nous continuerons de faire pression sur le gouvernement pour une mise en place plus rapide de la consigne – une solution à la crise de gaspillage que nous vivons en ce moment.

À lire aussi :

4. Le Canada atteint la limite de ses ressources pour l’année : 26 mars
Le 26 mars prochain aura lieu le jour du dépassement pour le Canada, c’est-à-dire qu’à partir de cette date nous aurons consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer en une année.
À l’échelle mondiale, la journée du dépassement aura lieu vers la fin du mois de juillet, soit quelques mois plus tard que le Canada.
Nous sommes d’ailleurs dans le triste palmarès des cinq pays qui consomment le plus de ressources par personne. Il nous faudrait près de cinq planètes pour subvenir aux besoins de la population si tout le monde consommait comme la population canadienne. Comment en est-on arrivé là? Notre système économique nous incite à toujours consommer plus, gaspiller et jeter encore et encore.
La journée du dépassement à l’échelle mondiale recule rapidement chaque année, passant du 7 décembre en 1990, au 1er novembre en 2000 et au 1er août en 2024, illustrant l’ampleur de la crise du gaspillage, qui grandit année après année.

À lire aussi :

5. Élections fédérales au Canada : printemps
Les élections fédérales, initialement prévues le 20 octobre, seront assurément déclenchées plus tôt, fort probablement au printemps prochain.
Ces élections seront cruciales pour l’avenir du Canada et la lutte environnementale.
Un récent sondage Léger révèle que 70 % des Canadiens et Canadiennes – un chiffre qui grimpe à 83 % au Québec – souhaitent que le prochain gouvernement fédéral en fasse plus pour lutter contre les changements climatiques, pour adapter nos milieux de vie et nos terres agricoles et pour protéger la biodiversité. Qu’importe le parti qui remportera les élections, le message de la population est clair : le Canada doit agir, et vite, pour répondre aux défis environnementaux et bâtir un avenir durable.

Et c’est encore plus visible chez nous au Québec, où les orientations politiques mises de l’avant par certains partis pourraient menacer les acquis que nous avons au Québec. C’est pourquoi, avec nos partenaires de Vire au vert, nous avons demandé aux partis politiques fédéraux de s’engager à respecter nos valeurs environnementales, rassemblées dans le consensus québécois en environnement. Équiterre et ses partenaires travailleront à mettre l’environnement au cœur des élections, tout en adressant les enjeux de désinformation sur les solutions climatiques qui nuisent à l'action et polarisent la population.

À lire aussi :

6. Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles : printemps.
Ça bouge cette année du côté d’un des enjeux majeurs sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années et qui ne fait que s’accentuer au Québec : la perte de nos terres agricoles. Le projet de loi no86, qui est actuellement en cours d’étude, a pour but de mieux protéger nos terres, et donc notre autonomie et notre sécurité alimentaire.
Depuis les 25 dernières années, le Québec a perdu plus de 61 000 hectares de terres agricoles à cause du développement industriel, de l'étalement urbain et de la spéculation foncière. Ce projet de loi est donc indispensable pour garantir notre garde-manger.
En plus de travailler au plus près des agriculteur(-trice)s, Équiterre, et ses partenaires de l’Alliance SaluTERRE, ont participé aux consultations du projet de loi pour demander notamment au gouvernement de créer un observatoire du foncier agricole indépendant et d’instaurer une limite légale d’acquisition des terres agricoles pour lutter contre la concentration et la spéculation, des mécanismes de protection du territoire indispensables pour que ce projet de loi soit efficace.
Il devrait être adopté dans les prochaines semaines. Nous ne manquerons pas de vous en parler.

À lire aussi :

7. Bientôt une stratégie d'adaptation climatique pour le Québec? Printemps
Depuis maintenant cinq ans, le Québec n’a plus de stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques. Alors que les conséquences de la crise se font plus que jamais sentir au Québec, il est nécessaire qu’une nouvelle stratégie d'adaptation aux changements climatiques visant à protéger et adapter nos milieux de vie face aux impacts de la crise climatique devienne une priorité du gouvernement en 2025.

Cette nouvelle stratégie serait indispensable pour préparer la province aux défis posés par les changements climatiques et pour minimiser leurs coûts et leurs conséquences, alors que le Québec est de plus en plus durement frappé par les changements climatiques, que ce soit les feux de forêt ou les vagues de chaleur.

Concrètement, à quoi peuvent ressembler les mesures intégrées dans le cadre de cette stratégie? L’aménagement d’espaces verts et d’infrastructures capables atténuer les vagues de chaleur et gérer les eaux de pluie; des mesures pour mieux gérer les risques liés aux feux de forêt; ou la mise en place de nouvelles pratiques agricoles pour mieux faire face aux nouvelles conditions climatiques.
Sans gouvernail et objectifs clairs, ce sont notre santé, notre sécurité et nos milieux de vie qui sont en jeu.

Équiterre continue d’être active sur le sujet et a d’ailleurs présenté un panel sur l’adaptation lors de la COP29 en 2024.

À lire aussi :

8. Les consommateur(-trice)s pourront déposer des plaintes pour écoblanchiment : juin
Depuis juin 2024, le Canada s’est doté d’une loi qui oblige maintenant les entreprises qui font la promotion des avantages environnementaux de leurs produits et activités d’en détenir des preuves. Bonne nouvelle : à partir de juin cette année, les consommateurs et consommatrices pourront directement déposer plainte pour écoblanchiment devant le Tribunal de la concurrence.
Les cas flagrants d’écoblanchiment sont de plus en plus nombreux, comme récemment avec l'Alliance nouvelles voies (le regroupement des principaux producteurs de sables bitumineux du Canada) qui a faussement présenté ses activités (produire du pétrole) comme étant respectueuses de l'environnement. À la suite de l’adoption de cette loi, le regroupement a retiré de son site Web toutes les affirmations selon lesquelles le secteur était sur la voie de la carboneutralité.
Les entreprises qui ne respectent pas cette nouvelle réglementation s’exposent à des sanctions très salées, jusqu’à 3 % de leur chiffre d’affaires mondial.

Ces dernières années, de plus en plus d’entreprises amplifient le phénomène en diffusant intentionnellement des informations trompeuses pour protéger leurs intérêts économiques. Il est donc primordial de freiner la désinformation et l’écoblanchiment pour que l’information trompeuse ne puisse circuler en toute impunité et affaiblir l'action climatique.

Équiterre travaille depuis quelques années à faire reculer ce fléau, notamment en aidant la population à comprendre les rouages de la désinformation et à mieux s’informer. Nous avons également déposé une plainte en juin 2024 contre Toyota Canada, pour représentations trompeuses et omission d’informations sur l’empreinte environnementale dans le cadre de plusieurs de ses publicités, et nous envisageons de déposer une plainte contre Énergir pour écoblanchiment en juin.

À lire aussi :


9. Il sera enfin plus facile de réparer ses objets : octobre
En octobre 2025, le Québec mettra en place plusieurs mesures pour améliorer l'accès à la réparation des biens – un dossier sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années.
Il sera désormais plus facile de réparer ses objets – une excellente nouvelle quand on sait qu’un bien brise en moyenne dans les deux à trois ans après son achat.
Qu’est-ce qui changera avec ces mesures? Les commerçants et fabricants devront rendre disponibles les pièces de rechange et les services nécessaires à l'entretien et à la réparation des biens. Les pièces devront être remplaçables avec des outils couramment disponibles pour le grand public.
Il pourra également être interdit d'utiliser des méthodes de fabrication qui rendent l'entretien ou la réparation plus difficile.
Les fabricants et les commerçants qui ne se plieront pas à ces nouvelles règles pourraient se voir infliger des amendes allant jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise.

En complément de notre travail en réparabilité, nous poussons les gouvernements à adopter un indice de durabilité pour les biens, comme les appareils électroniques et électroménagers, afin d’éclairer les consommateurs(-rice)s sur la fiabilité des produits avant de passer à l’achat. Une méthode déjà appliquée, en France notamment!

À lire aussi :

10. Des maires de plus en plus verts? Élections municipales : le 2 novembre
Une autre élection importante aura lieu cette année, les élections municipales au Québec.
Les municipalités jouent un rôle crucial dans la mise en place de mesures pour lutter contre la crise climatique. En tant que gouvernement de proximité, elles ont une connaissance accrue des besoins du territoire et de leurs populations. De plus, elles ont le pouvoir d’agir directement sur des questions comme l’aménagement du territoire, les infrastructures, et la gestion des ressources naturelles.
En coalition avec les principales organisations environnementales québécoises, nous lancerons une campagne pour inciter les candidat(e)s à mettre en place des actions ambitieuses pour l’environnement.

À lire aussi :


Restez à l'affût des faits saillants environnementaux : suivez-nous sur Facebook, Instagram et Bluesky afin de ne rien manquer.