2022
18 décembre
Kiosque sur la biodiversité des sols
Équiterre tient un kiosque d’exposition sur la biodiversité des sols au Pavillon du Canada (pas ouvert au public)
Complété
La COP15 est le rendez-vous mondial le plus important pour la biodiversité depuis plus de 10 ans. Elle vise à rehausser le niveau d’ambition des pays signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et à adopter un nouveau un cadre mondial commun pour restaurer et protéger la biodiversité. Le cadre mondial qui sera adopté exigera des transformations profondes de notre société pour permettre de :
Stabiliser les tendances responsables de l'aggravation de la perte de biodiversité au cours des dix prochaines années (d'ici à 2030);
Permettre la reconstitution des écosystèmes naturels au cours des vingt années suivantes, avec des améliorations nettes d'ici à 2050;
Réaliser la vision de la Convention qui est de « vivre en harmonie avec la nature d'ici à 2050 ».1
On vit une crise environnementale (dérèglement climatique et déclin de la biodiversité) qui a comme conséquence la perte du vivant. L’équilibre de nos écosystèmes et de notre planète est précaire et lorsque la biodiversité s’effrite, c’est tout le vivant qui est menacé. Il y a des effets sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de milliards de personnes, sur notre santé et sur notre qualité de vie.
Pas moins d’un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction (sur les quelque huit millions estimées sur Terre), selon un rapport de 2019 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
L’humanité a un très gros retard en matière de conservation de la biodiversité. Actuellement, le monde protège 8 % du milieu marin et près de 16 % du milieu terrestre et aquatique.
Pour faire face à l’urgence bio-climatique, Équiterre travaille à concrétiser des changements systémiques.
« La biodiversité, c’est le vivant. C’est vous, c’est nous, c’est tout ce qui compose nos écosystèmes, qui nous permettent de vivre sur notre planète. C’est la nourriture qui nous nourrit, c’est l’eau qui nous hydrate. Ce sont les microorganismes qui permettent de décomposer le vivant en fin de vie, pour pouvoir nourrir le sol et engendrer de la nouvelle vie. »
En 2022, le mouvement environnemental est doté d’une multitude de voix et d’expertises, avec plusieurs groupes qui travaillent spécifiquement sur la protection de la biodiversité, de la faune et de la flore.
Le travail d’Équiterre, de lutter contre et de freiner les impacts de la crise environnementale, est imbriqué avec la lutte contre le déclin de la biodiversité. Les enjeux climatiques et les enjeux de biodiversité sont intimement liés. Le travail sur l’un ne peut se faire sans l’autre.
Équiterre participe à la COP15 pour suivre l’évolution du cadre mondial et oeuvre dans 3 sphères d’action :
Chez Équiterre, nous travaillons depuis plusieurs années sur la santé des sols, qui est directement liée à la santé humaine et à la santé environnementale. Les sols vivants et biodiversifiés produisent des aliments plus nutritifs, captent du carbone et protègent des effets des changements climatiques.
Lors de la COP15, Équiterre présentera une conférence et un panel sur la biodiversité des sols et animera un kiosque sur la biodiversité des sols.
Le gouvernement fédéral fait des efforts pour protéger les espèces menacées et la biodiversité, mais il continue d’approuver des projets pétroliers comme Bay du Nord. Sa réglementation sur le pétrole et le gaz offshore est trop faible pour protéger les écosystèmes et espèces marines.
Lors de la COP15, Équiterre sensibilisera sur les risques et impacts du projet Bay du Nord sur les écosystèmes et espèces marines, pour mobiliser vers l’abandon du projet.
Le déclin de la biodiversité a des impacts qui vont bien au-delà de la perte d’animaux symboliques, comme l’ours polaire. Lorsque la biodiversité s’effrite, c’est tout le vivant qui est menacé.
Lors de la COP15, Équiterre encouragera la participation à la Grande marche pour le vivant; diffusera du contenu informatif dans le cadre du Collectif COP15 et fera don d'une œuvre d’art intitulée Ours polaire sur glaces éphémères à la Ville de Montréal pour exposition, avec le but de sensibiliser le grand public aux enjeux interreliés du dérèglement climatique et du déclin de la biodiversité.
Équiterre tient un kiosque d’exposition sur la biodiversité des sols au Pavillon du Canada (pas ouvert au public)
Équiterre co-anime avec Sierra Club un webinaire avec sur les risques et impacts du projet Bay du Nord sur les écosystèmes et espèces marines
Équiterre organise une conférence/panel sur la biodiversité des sols et l’alimentation
Équiterre anime une projection murale sur la Maison du développement durable à Montréal
Lettre ouverte par Carole-Anne Lapierre « En cette journée mondiale des sols, nous souhaitons vous inviter à faire plus ample connaissance avec ce patrimoine vivant et nourricier, qui abrite un quart de la biodiversité mondiale ! »
Exposition à la Place des Arts d’une oeuvre d’art offerte par Équiterre à la ville de Montréal
La société civile mobilisée comme jamais pour la biodiversité!
Lire notre communiqué
« COP » réfère à « conférence des parties ». Les « parties » étant les pays signataires d’une convention, une COP est un grand sommet où se rejoignent tous les pays qui ont signé et sont liés à cette convention. Les conventions doivent périodiquement tenir des rencontres entre leurs membres afin de dresser un bilan des progrès accomplis, apporter des amendements au contenu des textes négociés et déterminer de nouveaux objectifs.
La COP15 à Montréal porte sur la Convention sur la diversité biologique (CDB) et il s’agit de la 15e conférence des parties à avoir lieu depuis la signature de cette convention.
La COP27, en Égypte, portait sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La CCNUCC et la CDB sont des outils issus du Sommet de la Terre de 1992, où les pays ont signé la Déclaration de Rio et se sont entendus pour se doter d’instruments juridiques afin d’assurer la protection de l’environnement mondial. Contrairement aux COP sur le climat annuelles, les COP sur la biodiversité se réunissent en moyenne aux deux ans.
En fait, elle ne l’est pas. La COP15 sur la biodiversité à Montréal n’est que la seconde partie d’une COP qui devait initialement se tenir en Chine en 2020, mais qui a été bouleversée par la pandémie. À la suite de nombreuses tentatives de report, il a été décidé de scinder la COP15 sur la biodiversité en deux sessions.
La première a eu lieu à l’automne 2021 en Chine, à Kunming (majoritairement en mode virtuel). La seconde devait également avoir lieu dans ce pays hôte, mais à cause des restrictions sanitaires les membres ont dû chercher un nouvel endroit pour la conférence. Montréal, qui abrite le secrétariat de la CDB, a été choisi. La Chine conserve la présidence de la COP15, mais collabore étroitement avec le Canada pour son organisation.
Le Québec a presque atteint l’objectif de protection de 17 % de ses territoires terrestres et d’eau douce, mais la majorité des aires protégées ont été créées dans le Nord, où il y a beaucoup moins de pression des industries.
Le Canada est encore très loin de l’objectif de 30 % de protection des terres et des mers d’ici 2030, avec actuellement près de 13 % de protection du territoire terrestre et aquatique, et 9 % de protection du territoire marin.
Consultez nos contenus reliés pour mieux comprendre les enjeux autour de cette conférence de l’ONU sur la biodiversité.