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Fiche

Économie circulaire et municipalités : des idées pour une intégration efficace

L’économie circulaire, héroïne des villes exemplaires

Publié le 

La gestion des matières résiduelles et le gaspillage de nos ressources sont des enjeux dont l’importance grandissante n’a d’égal que les impacts environnementaux qui y sont associés. L'économie circulaire peut aider à résoudre plusieurs problèmes liés à ces impacts et auxquels font face les gouvernements municipaux. Oui, nos modes de consommation et de production doivent être repensés, mais quoi de mieux pour opérer des changements systémiques, qu’un nouveau système économique, justement?

L’économie circulaire, héroïne des villes exemplaires

L’économie circulaire, c’est quoi? Selon Québec circulaire, il s’agit d’un modèle économique qui se base sur deux principes :

  1. Repenser nos modes de production et de consommation pour consommer moins de ressources et protéger les écosystèmes qui les génèrent.
  2. Optimiser l’utilisation des ressources qui circulent déjà dans nos sociétés.

C’est exactement dans cette optique qu’Équiterre émet quelques recommandations qui pourraient permettre aux municipalités de limiter les impacts environnementaux de la gestion des matières résiduelles sur leurs territoires. Elles ont d’abord été pensées pour la Ville de Montréal dans le cadre des consultations, réalisées en 2023, pour son projet de Feuille de route en économie circulaire, mais pourraient être adaptées et appliquées dans plusieurs régions du Québec.

Voici donc quelques pistes de solutions permettant aux villes d’adopter les principes de l’économie circulaire.

Appareils électroniques et électroménagers, meubles et textiles — on fait quoi avec ça?

Les appareils électroniques et électroménagers demandent une grande quantité de ressources naturelles pour leur fabrication, dont certains minéraux critiques, et leur production émet de grandes quantités de GES. Optimiser leur utilisation, en encourageant la réparation ou la location, contribuerait à limiter la saturation des lieux d’enfouissement technique. Les villes ont aussi leur rôle à jouer et les mesures suivantes peuvent les aider dans cette direction :

  • Instaurer une subvention à la réparation pour la population, afin qu’elle soit encouragée dans cette avenue pour prolonger la durée de vie de ses biens.

  • Mettre sur pied un réseau municipal de réparateurs et réparatrices certifié(e)s.

  • Soutenir les cafés, lieux et événements de réparation en offrant une aide financière adéquate, un soutien logistique et une visibilité.

  • Appuyer le développement de bibliothèques d’objets à travers le réseau des bibliothèques municipales.

  • Appuyer le développement de bibliothèques d’outils par le biais d’un financement récurrent ou d’un fonds dédié.

Du côté du plastique, quelles sont les avenues?

Puisque la responsabilité de la gestion des matières résiduelles revient aux villes, ces dernières sont aux prises avec un grand nombre de déchets plastiques et doivent en assumer les frais et la logistique de gestion. En 2021, les municipalités québécoises ont reçu un total de 248 kilotonnes de plastique à gérer, soit l'équivalent du poids d’environ 25 tours Eiffel! Les mesures suivantes peuvent les aider à réduire à la source les déchets plastiques :

  • Ajouter des cibles et un échéancier pour la réduction des articles, contenants et emballages à usage unique.

  • Interdire certains articles en plastique à usage unique ou bonifier la réglementation existante pour les villes appliquant déjà une telle interdiction.

  • Instaurer des redevances à l’achat d’articles et emballages à usage unique en plastique, qui pourraient servir à soutenir des initiatives de réduction à la source et de réemploi.

  • Favoriser l’achat en vrac et la réduction des emballages en appliquant des obligations et interdictions pour les commerces alimentaires. Quelques exemples :
    • Obliger les commerces alimentaires à accepter tout type de contenant réutilisable personnel hermétique et propre;

    • Interdire la distribution de sacs à usage unique dans les rayons des fruits et légumes des commerces alimentaires;

    • Interdire l’emballage des fruits et légumes sur place pour les commerces alimentaires;

    • Obliger les commerçants à offrir certains produits en vrac si leur version emballée est vendue.

  • Soutenir les initiatives de réemploi en restauration par le biais d’un financement adéquat et de campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation.

Rêver la ville circulaire

Si, comme nous, vous vous surprenez à imaginer un monde où ces propositions seraient la norme, sachez que tout est possible quand la volonté politique est là. Partagez vos demandes auprès de vos élus municipaux et, vous verrez, il finira par se concrétiser, ce monde rêvé!

Toutes ces recommandations d’Équiterre découlent d’un principe de base qu’on ne doit pas perdre de vue, c’est qu’il faut miser sur les premières stratégies de l’économie circulaire :

✅ La réduction à la source

✅ L’économie collaborative

✅ La réparation

✅ Le réemploi

Pour mieux comprendre l’économie circulaire et les recommandations faites à la Ville de Montréal, la lecture de notre mémoire est un bon début.

Des recommandations à utiliser encore et encore!

Consultez le mémoire

Nous sommes d’avis que les municipalités ont le pouvoir de favoriser l'économie circulaire sur leur territoire. Il suffit d'utiliser les outils à leur disposition pour encourager des changements de comportement!

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Chargée de projet, réduction à la source

jdenoncourt@equiterre.org
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