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Préoccupé par la surconsommation qui compromet les efforts de transition vers une économie sobre en carbone, Équiterre s'est engagé, dans son plan stratégique 2017- 2020, à travailler sur la lutte contre l'obsolescence des produits de consommation.
Cette surconsommation entraîne des impacts non négligeables sur l'environnement, sur la santé et sur notre économie. L'étude menée par Équiterre représente une première étape de réflexion qui servira à jeter les bases d'une campagne de lutte à l'obsolescence. Elle apporte un éclairage actuel sur la compréhension qu'ont les Canadiens du phénomène d'obsolescence, sur les causes du remplacement rapide d'AEE et sur les pistes de solutions concrètes pour augmenter leur durée de vie, qui visent les citoyens, les entreprises et les autorités publiques.
Obsolescence vs obsolescence programmée
Équiterre dirige le débat vers la simple notion d'obsolescence plutôt que sur l'obsolescence programmée, pour éviter les débats polarisés et d'écarter toute responsabilité partagée quant au phénomène.
Étude pancanadienne sur l'obsolescence
Le 24 mai 2018, Équiterre dévoilait la première étude pancanadienne sur l’obsolescence et le comportement de remplacement rapide d’appareils électroniques et électroménagers (AEE) des consommateurs canadiens.
Cette étude a été réalisée avec la participation de plusieurs partenaires spécialisés en consommation responsable, responsabilité sociétale et économie collaborative dont RECYC-QUÉBEC, l’organisme français Halte à l’obsolescence programmée (HOP), Option consommateurs et le Consumers Council of Canada. L’Observatoire de la consommation responsable (OCR) a été mandaté pour réaliser le travail de recherche sur le sujet.
L'étude et sa methodologie
Dans le cadre de cette étude, Équiterre a :
- réalisé une recension des écrits ;
- recensé plus de 80 initiatives porteuses de lutte à l'obsolescence ;
- effectué un sondage auprès d'un échantillon représentatif de milliers de Canadiens sur leur compréhension et leurs comportements du phénomène ;
- identifié plusieurs pistes de solutions.
Les faits saillants de l'enquête
- 80 % des répondants ont acheté leur appareil neuf, indiquant une faible propension vers le réemploi.
- 86 % des répondants affirment que les AEE sont volontairement conçus pour ne pas durer.
- Moins de 50 % des consommateurs reconnaissent qu'ils jouent un rôle dans le phénomène de l'obsolescence.
- Peu conservent leur appareil aussi longtemps que la durée de vie qu'ils estiment raisonnable.
- Presque 1 consommateur sur 5 peut être qualifié d'" excessif " avec l'acquisition de 5 appareils et plus. Son profil est plus souvent celui d'un homme, plus jeune que les autres répondants (46 ans), propriétaire, ayant des revenus relativement élevés.
- Seulement 19 % des répondants font réparer leurs appareils électroménagers et 26 % pour les appareils électroniques.
- Les tactiques marketing des entreprises telles que les promotions, les programmes de fidélité et les changements de forfaits ont une influence importante sur l'obsolescence.
Équiterre a reçu du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Merci également à RECYC-QUÉBEC pour sa contribution.
Consultez le rapport au complet et les annexes.
pdf - 2.88 mb Rapport complet
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