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Une première en Amérique du Nord : le gouvernement ontarien annonçait hier la mise en place d’un plan d’action visant à protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs des effets négatifs des pesticides néonicotinoïdes (« néonics »). Dans un document de consultation, l’Ontario propose un règlement afin de réduire de 80 % les superficies cultivées avec des semences de maïs et de soja traitées aux néonics d’ici 2017.
Au Québec, 99 % des semences de maïs-grain et 30 % des semences de soya sont enrobées de néonics, soit plus de 500 000 hectares de cultures chaque année. Équiterre et la Fondation David Suzuki demandent au gouvernement du Québec d’aller au moins aussi loin que la province voisine.
Le 6 novembre dernier, Équiterre et la Fondation David Suzuki postaient au premier ministre du Québec 18 000 lettres de citoyens lui demandant d'interdire la vente et l’usage des pesticides néonics, demandes qui demeurent sans réponse actuellement de la part du gouvernement. L’appel à l’action se poursuit et les citoyens sont invités à demander au gouvernement du Québec de se ranger du côté de la science et d’interdire l’usage des néonics : www.action.equiterre.org
En juin dernier, un groupe international de 29 scientifiques indépendants dévoilait ses résultats après avoir analysé 800 publications révisées par des pairs – un travail colossal réalisé sur quatre années. Leur analyse met en lumière les effets négatifs des néonics sur les abeilles, de même qu’un risque élevé pour un grand nombre d’espèces utiles, dont les papillons, les vers de terre et les oiseaux. De plus, une étude québécoise démontre que le traitement des semences par les néonics n’augmente pas le rendement des cultures agricoles.
Consultez le communiqué de presse émis par Équiterre suite à cette annonce.