Montréal, 19 novembre 2020 - Équiterre accueille favorablement le dépôt du projet de loi fédérale sur la responsabilité en matière de carboneutralité.
«Il est significatif de voir que le gouvernement du Canada reconnaît désormais la nécessité d’une reddition de compte et d’une transparence accrue en matière de lutte aux changements climatiques», déclare Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.
Cette avancée législative, réclamée depuis longtemps par les groupes environnementaux, devrait permettre de mieux encadrer le travail des gouvernements canadiens pour les années à venir jusqu’à l’atteinte de la carboneutralité en 2050 et de miser sur un outil supplémentaire pour affronter la crise climatique.
Le Canada devait en effet changer son approche en matière de climat, considérant que les gouvernements n’ont jamais été en mesure d’atteindre les cibles qu’ils s’étaient fixées lors des dernières décennies.
Des lacunes à corriger
«Le projet de loi présente toutefois certaines lacunes qu’il sera nécessaire de corriger au cours des prochaines étapes parlementaires avant son adoption officielle. Aucune mesure contraignante ne se retrouve dans le projet de loi. On se dote de meilleurs outils de planification et de suivi, mais pas d'obligation de résultat», tempère toutefois Marc-André Viau.
«Le gouvernement a intégré des jalons aux cinq ans dans son projet de loi. Toutefois, ces jalons ne débutent qu’en 2030, alors qu’un jalon intermédiaire en 2025 était attendu. Les prochaines années sont cruciales pour affronter l’urgence climatique et nous ne pouvons nous permettre d’attendre. La reddition de comptes devrait commencer dès maintenant, pas en 2030», ajoute-t-il.
Soulignons malgré tout qu’il s’agit de la première fois que les cibles climatiques du gouvernement sont enchâssées dans la loi.
Les risques financiers de l’inaction pris en compte
«Nous voyons aussi d’un bon œil l’implication du ministre des Finances qui devra rendre public un rapport annuel sur les mesures prises pour gérer les risques financiers liés aux changements climatiques. C’est le genre de transversalité qu’on aimerait voir dans tout l’appareil gouvernemental lorsqu’il est question du climat ou d’enjeux environnementaux», précise Émile Boisseau-Bouvier, analyste climat chez Équiterre.
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