Québec, 16 novembre 2020 - Équiterre prend acte du travail effectué par le gouvernement pour la mise à jour du plan d’action sur les changements climatiques, mais s’inquiète grandement de l’absence d’outils contraignants qui permettraient d’atteindre les résultats escomptés et de faire sa juste part pour lutter contre cette menace existentielle.
«Ce qu’on nous présente aujourd’hui, c’est un nouvel outil, plus ambitieux que le précédent, dans le coffre du gouvernement pour lutter contre les changements climatiques et améliorer la résilience du Québec. Il ne répond toutefois pas à lui seul à l’ampleur des défis que pose l’urgence climatique», déclare Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.
«Pour affronter cette crise sans précédent, la plus grande menace pour notre économie, notre santé et nos capacités de production agricole, ça prend un effort concerté dans tout le gouvernement et une stratégie globale et ambitieuse. Si les autres ministères n’emboîtent pas le pas, le Plan d’économie verte (PEV) sera de peu d’utilité. Nous n’atteindrons pas nos objectifs en étendant le réseau routier ou en misant sur le GNL pour le développement économique régional», ajoute Marc-André Viau.
Où est l’écofiscalité?
Comme Équiterre l’a déjà démontré, une majorité de Québécois.es est en faveur d’un système de redevance-remise pour accélérer la transition vers des véhicules non polluants. Il s’agit d’un puissant levier pour transformer les habitudes des consommateur.trice.s et il est désolant de voir le gouvernement lever le nez dessus. Nous croyons que la révision du plan devra inévitablement faire place au système de redevance-remise, tel que recommandé par le groupe de travail sur l’électrification qui a contribué à la réflexion sur ce plan.
Écoutons les jeunes générations
«Aujourd’hui, les jeunes générations ont clairement affirmé qu’elles n’accepteront pas de demi-mesure quand il est question de leur avenir et de leur capacité à vivre dans un monde qui n’est pas qu’une succession de deuils et de catastrophes. Nous avons donc besoin d’un plan climatique bien plus large qu’un plan d’investissements économiques. Il faut absolument proposer une transformation de notre société dans laquelle l’ensemble de la population puisse se reconnaître et se sentir interpellée à agir», précise Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre.
«La transition écologique est une stratégie en constante évolution. Les représentants de la société civile vont continuer de contribuer à la réflexion pour améliorer le plan et on souhaite que le gouvernement emboîte le pas avec ambition, cohérence et courage», conclut Colleen Thorpe.
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