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Québec, le 3 décembre 2020 – Alors que la région est en attente d’un accord entre le gouvernement du Québec et sa capitale, Équiterre et Vivre en Ville réitèrent leur appui au projet de tramway et de réseau structurant de transport collectif de Québec. Pour les deux organisations, le temps n’est plus aux grosses remises en question, mais à un démarrage rapide du projet en y intégrant des bonifications structurantes pour la desserte des banlieues.
Un bon projet; un bon tracé
Le projet de tramway relie les principaux pôles de la région et dessert les quartiers qui ont le plus grand potentiel d’achalandage. Son envergure et ses liens avec les autres parcours en feront un réseau structurant à l’échelle de la région. Cela fait 20 ans que la région de Québec travaille à un projet de transport collectif structurant. Celui qui est sur la table a recueilli un appui très clair de la part des experts et de la société civile.
Pour Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre, « La preuve est faite que le projet répond dans ses grandes lignes aux besoins de la région et qu’il est adapté à ses contraintes. Ce n’est plus le moment des remises en question. »
Pour Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, « Pour relever le défi de la mobilité durable, Québec a besoin d’un réseau structurant, et elle en a besoin maintenant. Il faut aller de l’avant avec ce projet qui est bon pour Québec et pour sa région. »
Améliorer les liens avec les banlieues
Le tramway ne peut pas aller partout, mais le réseau structurant de transport collectif doit desservir le mieux possible l’ensemble de la région. Équiterre et Vivre en Ville appuient ainsi le plan stratégique du RTC qui prévoit déjà des bonifications majeures de la desserte des banlieues. Pour rendre l’offre encore meilleure et répondre aux besoins futurs, les deux organisations ont par ailleurs appelé à créer davantage de liens directs entre le centre-ville et les banlieues.
Pour permettre ces liens directs, les organisations recommandent notamment de prolonger de 600 mètres le tunnel en basse-ville pour maintenir l’accès des métrobus à la haute-ville. En contrepartie, raccourcir la section moins utile du tunnel en haute-ville permettrait de réduire les coûts du projet.
Cette bonification représente un coût supplémentaire et des ajustements d’ingénierie, mais s’inscrit dans la logique du projet actuel dont elle ne modifie pas le tracé. Grâce à un tunnel prolongé en basse-ville, il devient possible de créer une ligne structurante directe entre Lebourgneuf, Expo-Cité, Saint-Roch et la colline parlementaire. Il est également possible de relier D’Estimauville et la colline parlementaire sans correspondance, via la ligne structurante est-ouest.
« Il ne faut pas redessiner le réseau, mais il faut prendre les bonnes décisions maintenant pour en faire le meilleur projet pour le centre-ville et pour les banlieues », souligne Marc-André Viau.
« Le lien Lebourgneuf–centre-ville est la branche manquante du réseau de transport collectif de Québec. Faire sortir le tramway au jardin Saint-Roch, ce serait condamner pour toujours l’accès à la haute-ville en métrobus. Pensons pour les 50 prochaines années et laissons-nous des portes ouvertes, même si cela doit coûter plus cher », recommande Christian Savard.
L’amélioration de la desserte des banlieues passe aussi par l’optimisation du boulevard Hochelaga. En réservant d’emblée au transport collectif la nouvelle voie qui y sera créée, il devient possible d’utiliser le boulevard pour prolonger, dans ce secteur névralgique, les parcours structurants provenant notamment de Beauport et de Lévis.
Un important test de crédibilité environnementale pour le gouvernement
Les transports sont responsables de 43% des émissions de gaz à effet de serre du Québec. Les projets structurants de transport collectif électrique sont une des pierres angulaires du Plan pour une économie verte du gouvernement du Québec. Le projet de Québec est le plus avancé, celui qui peut démarrer le plus vite. Il est temps de s’entendre et d’aller de l’avant.
« Nous faisons face à un défi colossal pour devenir carboneutre d’ici 2050, rappelle Marc-André Viau. Le gouvernement doit rapidement faire la preuve qu’il est capable de livrer un projet de transport collectif, sans quoi, son plan prend l’eau. »
« Le transport en commun est un investissement rentable. Réduire notre dépendance à l’automobile, c’est bon pour l’économie, bon pour l’environnement et bon pour la santé. Le gouvernement fait face à son premier vrai test de crédibilité environnementale: retarder le projet de tramway, ce serait retarder l’allègement de notre bilan carbone », souligne Christian Savard.
Rappelons que lorsque des besoins justifient la bonification d’un projet, il est tout à fait responsable d’accroître l’enveloppe budgétaire, comme ce fut le cas pour le REM dans la région métropolitaine de Montréal avec l’ajout de trois stations centrales.
La carte des bonifications proposées par Équiterre et Vivre en Ville au projet de tramway et de réseau structurant de transport collectif de Québec:
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Pour plus d'informations:
Samuel Pagé-Plouffe, Coordonnateur – Affaires gouvernementales, Vivre en Ville
514 714-6762 | samuel.page-plouffe@vivreenville.org
Anthony Côté-Leduc, Relations médias, Équiterre
514-605-2000 | acoteleduc@equiterre.org