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Montréal, 24 mai 2023 - Créée en 1993, Équiterre célèbre cette année son 30e anniversaire : trois décennies marquées par des luttes et des victoires qui ont cimenté sa place comme l’un des acteurs environnementaux les plus influents au Québec et au Canada.
« Après 30 ans de combats et de conversations difficiles, force est de constater que les choses n’avancent pas encore assez vite pour lutter contre les crises climatique et de la biodiversité. Il faut toutefois aussi savoir reconnaître toutes les victoires du mouvement environnemental, petites et grandes, auxquelles Équiterre a contribué. »
-Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre.
Une page dédiée sur le site web d’Équiterre souligne l’ampleur de ce qui a été accompli depuis sa création au début des années 90 par de jeunes universitaires québécois à leur retour du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, dont Laure Waridel, Sidney Ribaux et Steven Guilbeault.
La tête et le coeur
En 30 ans, Équiterre a à son actif plusieurs faits d’armes qui ont marqué le mouvement environnemental, qu’il s’agisse de son rôle central dans la lutte contre les projets d’énergies fossiles Énergie-Est et GNL Québec, le succès du Réseau des fermiers de famille, son travail concernant le commerce équitable ou encore sa récente campagne de sensibilisation sur les impacts des camions légers (VUS).
« Je suis chez Équiterre depuis 15 ans. J’ai donc pu voir l’évolution d’une organisation qui s’est professionnalisée et qui a développé une expertise et une rigueur reconnues. Équiterre a toutefois pu y arriver sans jamais perdre son âme : son esprit militant et sa connexion avec le terrain. C’est ce qui fait notre force. Nous avons la tête, mais aussi le cœur », explique Colleen Thorpe.
La suite
En trois décennies, Équiterre s’est aussi définie par sa capacité à entretenir le dialogue avec une variété d’acteurs de la société et l’organisation souhaite continuer de miser sur cet atout qui lui a permis de faire de nombreux gains.
Toutefois, l’emballement climatique et les crises successives qui frappent nos collectivités ont poussé Équiterre à se montrer plus incisive, ferme et à faire preuve d’encore plus d’audace pour mener ses multiples combats de front.
« L’heure des petits gestes est clairement révolue. L’urgence de la situation nécessite des changements systémiques majeurs et c’est pour cela que nous allons militer. Nous avons du travail de fond à faire pour que le système agroalimentaire, les transports et l’économie dans laquelle nous opérons respectent les limites planétaires et l’équité sociale », conclut Colleen Thorpe.
Les orientations prioritaires d’Équiterre
- Favoriser un rapport plus sain à la consommation matérielle, axé sur l’équité, la sobriété, la circularité et le bien-être.
- Miser sur la sobriété dans la consommation et la production d'énergie.
- Accélérer la transition vers des modes de transport à faible impact socio-environnemental : actifs, collectifs, partagés et/ou électrifiés.
- Accélerer la diversification des cultures et la régénération des sols en lien avec la santé planétaire et assurer la protection de notre patrimoine agricole.
- Accélérer la transition des organisations et institutions vers des pratiques exemplaires en matière d'alimentation durable (saine, locale, biologique et écoresponsable).
- Accélérer la transition vers un aménagement du territoire et la création de milieux de vie favorisant l'adoption de modes de transport à faible impact socio-environnemental.
Une campagne pour le 30e
Équiterre a toujours su compter sur les dons des particuliers, des fondations, des gouvernements et des entreprises pour avancer les luttes environnementales. Pour mener à bien ses projets pour la prochaine décennie, Équiterre souligne donc aussi son 30e anniversaire en lançant une campagne de financement sur trois ans.
Les bureaux d’Équiterre sont situés sur des territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus »