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Actualité  •  2 min

1er anniversaire de l’annonce de l’achat du pipeline Trans Mountain par le gouvernement canadien : Équiterre dépose deux pétitions contre l’utilisation de fonds publics pour les industries pétrolières et gazières

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Il y a un an aujourd’hui, malgré une forte opposition citoyenne, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il achetait le pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan pour 4,5 milliards de dollars, ainsi que son plan d’expansion. Équiterre et plusieurs autres groupes environnementaux et citoyens ont continué de s’opposer au projet d’expansion de Trans Mountain (TMX) depuis ce jour.

Un an plus tard, Équiterre dépose aujourd’hui plus de 15 000 signatures d’une pétition contre l’utilisation de fonds publics pour l’achat de ce pipeline et pour le respect des droits des communautés autochtones et de la population de la Colombie-Britannique. L’organisme profite également de cet anniversaire pour rappeler au gouvernement fédéral sa promesse électorale non tenue de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles. Pour ce faire, il dépose une autre pétition de près de 15 000 signatures contre les subventions aux énergies fossiles, une autre forme d’utilisation des fonds publics en appui aux énergies fossiles.

 

« Il faut cesser d’utiliser les fonds publics pour financer les industries pétrolières et gazières. C’est le message des dizaines de milliers de citoyens canadiens qui ont signé les pétitions que nous remettons au gouvernement fédéral aujourd’hui », déclare Colleen Thorpe, directrice générale par intérim d’Équiterre. « Le gouvernement du Canada doit cesser d’avoir un double discours : d’un côté, reconnaître l’urgence climatique et de l’autre, financer une industrie qui fait partie des plus polluantes de la planète », ajoute Mme Thorpe.

Trans Mountain : un investissement dans un projet qui accentue la crise climatique

Rappelons que le projet d’agrandissement du pipeline Trans Mountain permettrait une croissance de l’exploitation des sables bitumineux canadiens équivalente à l’ajout de 3 millions de voitures en termes d’émissions de GES. Cette pollution carbone supplémentaire portera gravement atteinte à la cible de réduction de GES et l’engagement du Canada pris lors de l’Accord de Paris.

En mars dernier, Équiterre a publié un billet de blogue dévoilant notamment des risques financiers et climatiques associés à cet achat : « Projet d’expansion du pipeline Trans Mountain : quand on est juge et partie ».

L’élimination des subventions aux énergies fossiles : un engagement électoral en 2015

L’élimination progressive des subventions à l’industrie des combustibles faisait partie des priorités du gouvernement libéral du Canada telles que définies en 2015, à son arrivée en poste. Cet engagement est inscrit dans les lettres de mandat du ministre de l’Environnement et du Changement climatique et du ministre des Finances.

En comparaison aux autres pays du G7, le Canada est le plus important fournisseur d’aide gouvernementale à la production de pétrole et de gaz par unité de PIB.

En mai 2016, les pays du G7 se sont engagés à mettre fin à toutes les « subventions inefficaces aux combustibles fossiles » d'ici 2025. Il s'agit d'un engagement de longue date lancé lors de la réunion du G20 en 2009. Malgré l’engagement pris par le Canada d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles et de lutter contre les changements climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris, le gouvernement fédéral continue d’apporter une aide financière de milliards de dollars aux industries pétrolières et gazières chaque année.

« Le gouvernement fédéral traîne les pieds sur son engagement d’éliminer les subventions aux énergies fossiles depuis trop longtemps, un engagement pourtant réitéré au G7 de Charlevoix récemment. La transition énergétique ne doit plus attendre », conclut Mme Thorpe.