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Vendredi le 9 décembre dernier, les premiers ministres de 11 provinces et territoires ainsi que le gouvernement fédéral ont signé le premier plan climat canadien : le cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Seuls la Saskatchewan et le Manitoba n’ont pas signé cette entente historique.
Le plan contient de nouveaux engagements dans tous les secteurs d’activités recommandés par Équiterre (consulter les 10 recommandations d'Équiterre ici), outre la réforme des préférences fiscales aux énergies fossiles.
Les faits saillants du cadre pancanadien:
- Un nouveau code du bâtiment afin que tous les nouveaux bâtiments (résidentiels et commerciaux) soient net-zéro au Canada d’ici 2030;
- Un code de performance pour les rénovations écoénergétiques débutant en 2022;
- Une entente pour développer une stratégie d’électrification des transports;
- Des engagements à développer un mécanisme de reddition de comptes quant à nos engagements internationaux de réduction de GES, à augmenter l’ambition de notre cible de réduction, et une évaluation annuelle des mesures.
Ce plan climat fait suite aux engagements pris lors de la déclaration de Vancouver en mars dernier et représente une première étape afin de rencontrer, et même dépasser, la cible de réduction des GES de 30 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2030 fixés lors de l'Accord de Paris.
Un étape importante franchie
Ce plan permettra de continuer à tenir les gouvernements responsables de leurs promesses, de mettre en œuvre rapidement les mesures annoncées, mais surtout de débuter le processus pour augmenter l’ambition de ces mesures, incluant la cible de réduction de GES du Canada.
« Une étape importante est franchie : nous avons maintenant un plan climat qui implique presque tous les secteurs de l’économie canadienne dans la réduction des GES au Canada », a déclaré Annie Bérubé, directrice des relations gouvernementales chez Équiterre. « Maintenant, l’important sera d’assurer une mise en œuvre rapide et efficace de ce plan, et de combler certaines lacunes. On constate entre autres que les secteurs des transports et de l’agriculture pourraient contribuer à une plus grande part de réduction de GES » a-t-elle conclu.
« Grâce à ce cadre pancanadien, le Canada va clairement réduire sa consommation en gaz et en pétrole, tout en continuant d’exporter notre pollution carbone à l’étranger. Il s’agit là d’une incohérence dans nos politiques climatiques et ça remet en question notre crédibilité comme champion de la cause envers la communauté internationale », a expliqué Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.
Consultez le communiqué de presse complet d’Équiterre.
Il est possible de consulter le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques sur le site du gouvernement du Canada.