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Il y a quelques semaines, Santé Canada suscitait la controverse en annonçant vouloir augmenter le taux de glyphosate dans nos aliments. Face à l’indignation qu’a provoqué cette annonce, le gouvernement s’est finalement ravisé, en gelant sa décision, le temps de mener plus d’études.
Cette saga contre le glyphosate est un bel exemple de mobilisation citoyenne : il n’y a pas d'acceptabilité sociale en 2021 pour l'utilisation déraisonnée d’un pesticide jugé probablement cancérigène.
Face à cette aberration, Équiterre a souhaité porter un peu plus loin la voix des Canadiens et Canadiennes en déposant sa pétition contre le glyphosate auprès de quatre ministres clés, au nom des 33 000 sympathisants et sympathisantes signataires, pour exiger du gouvernement qu’il mette un terme à l’utilisation du glyphosate.
Équiterre a également tenu à saluer la décision de Montréal et de Laval qui ont récemment interdit l’utilisation du glyphosate et d’autres pesticides dans leur ville et encourage d’autres municipalités à emboîter le pas.
Accélérer la transition vers les solutions
Durant de nombreuses années, la lutte contre le glyphosate a été un dossier central pour Équiterre. Aujourd’hui, nous travaillons dans une approche plus globale connue sous le nom d’agriculture régénérative. Cette approche permet d'aller à la source du problème qui engendre le besoin de pesticides et de fertilisants de synthèse, tout en ayant des co-bénéfices nombreux, comme l'augmentation de la résilience climatique des fermes.
L’agriculture régénératrice est d’ailleurs un point clé de nos recommandations au Comité permanent sur les finances (FINA) de la Chambre des communes en vue du prochain budget fédéral 2022.
Pour continuer la lutte contre le glyphosate, Équiterre travaille comme membre de Vigilance OGM, qui vient de lancer une campagne ambitieuse, Sortir du glyphosate, pour faire contrepoids aux lobbys de l’agrochimie et mettre de la pression sur les différents paliers gouvernementaux qui sont en capacité d’agir.
La lutte contre le glyphosate doit continuer et les bouchées doubles doivent être mises pour accélérer la transition vers ces pratiques alternatives en agriculture. Il est plus que temps que le Canada se mette au pas de la tendance mondiale.