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Un ordinateur qui rend l’âme après un an, un écran de cellulaire qui se fissure au moindre choc, une laveuse qui n’essore plus… et tout un casse-tête pour celles et ceux qui ont la ténacité de vouloir les faire réparer! En avez-vous assez des objets qui se brisent facilement et qui se réparent difficilement, nous obligeant à consommer encore?
Dans cette ère de surconsommation, où l’humanité épuise les ressources naturelles beaucoup plus rapidement que la Terre ne peut les reconstituer, trop de ressources sont consacrées à la production de biens qui finissent trop rapidement à ne plus être utiles.
Mais même si la volonté de sortir de ce cercle vicieux est bien là, le manque d’informations sur la réparabilité au moment de l’achat rend la tâche plus ardue aux consommateurs et consommatrices. Sans parler du coût parfois dissuasif de la réparation : le prix de la pièce défectueuse à remplacer ajouté aux prix de la main-d'œuvre dépassent parfois l’achat d’un appareil neuf.
Bref, il reste encore du travail à faire pour donner aux Québécoises et aux Québécois les moyens de se tourner davantage vers la réparation au lieu de racheter des appareils neufs.
Nouvelle pétition : exigeons la durabilité et la réparabilité de nos biens!
Nous croyons que pour faciliter l’accès à la réparation au plus grand nombre, nos gouvernements ont un grand rôle à jouer. Si, comme nous, vous aimeriez que ça soit plus facile de réparer vos objets, signez notre pétition!
Nous travaillons à bonifier la Loi sur la protection du consommateur pour faire en sorte que nous ayons plus d’informations sur la durabilité et la réparabilité de nos objets avant de faire un achat, et pour que la réparation devienne beaucoup plus accessible, tant au niveau financier que logistique.
Il y a tellement de bonnes raisons de faire durer nos objets
Un bien qui dure longtemps et qui peut être réparé aide à diminuer l’exploitation de nouvelles ressources pour la production d’un nouveau bien, à diminuer la consommation d’énergie nécessaire pour sa fabrication et son transport et à diminuer la quantité de déchets potentiellement toxiques dans les sites d'enfouissement. Il épargne également du temps et de l’argent aux consommateurs et consommatrices.
En attendant la bonification de la loi sur la protection du consommateur, il existe déjà plusieurs ressources pour réparer ses appareils défectueux soi-même ou avec un peu d’aide :
- Visionnez des tutoriels - ils sont gratuits et facilement accessibles sur Internet, comme par exemple le site d'iFixit qui offre plusieurs tutoriels de réparation, des manuels techniques de plusieurs produits et vend des kits de réparation.
- Joignez des espaces collaboratifs, de partage d’outils et de savoir-faire :
Plusieurs groupes Facebook regroupent des communautés de personnes qui souhaitent réparer leurs objets. Touski s’répare est probablement le plus connu.
On peut y poser directement sa question ou trouver à peu près toutes les références nécessaires pour réparer soi-même, ou se faire aider.
Des bénévoles expérimentés aident à diagnostiquer et à réparer les objets défectueux : les Réparothon d’Insertech (pour les objets informatiques ou électroniques) ou encore les Repair Café et Mon Atelier de quartier (pour tous types d’objets).
Des ateliers de réparation et d’emprunt d’outils existent à travers la province : La Remise - Bibliothèque d'outils (Villeray, Montréal), La Patente, atelier coopératif (Limoilou, Québec). - Recherchez des réparateurs spécialisés :
Il en existe une multitude partout au Québec. Pour trouver le réparateur certifié d'appareils électroménagers le plus proche de chez vous, visitez le répertoire des réparateurs d'appareils électroménagers.
Équiterre s’est donné comme objectif d’accélérer la transition de notre société vers une économie plus durable. Restez à l’affût pour découvrir nos prochains projets et campagnes notamment sur l’économie circulaire, la réduction à la source et la réparabilité des biens.