Publié le
Montréal, le 17 novembre 2023 – Le Chantier pour un programme d’alimentation scolaire universel au Québec (PASUQ) dévoile aujourd’hui le rapport L’alimentation scolaire au Québec : état des lieux, perspectives et pistes d’action. Celui-ci brosse un portrait inédit de l’état actuel des services alimentaires scolaires dans le réseau de l’éducation et des recommandations concertées afin d'offrir aux enfants des collations, déjeuners et dîners sains, locaux, abordables et durables, ainsi que des activités d'éducation alimentaire.
Ce rapport est le résultat d’une vaste enquête d’une année et demie, pendant laquelle le Chantier PASUQ a procédé à une analyse approfondie des données issues de la recherche et des meilleures pratiques à l’international, au Canada et au Québec, en plus de mener des consultations auprès des acteurs et organismes œuvrant sur le terrain. Le rapport présente notamment des portraits détaillés de l’alimentation scolaire dans quatre régions du Québec : Montréal, l’Outaouais, Lanaudière et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Un survol de la situation de l'alimentation scolaire chez les communautés des Premières Nations et des Inuit y est aussi présenté.
« La démarche nous a permis d’identifier plusieurs initiatives inspirantes, mais aussi de confirmer que des iniquités importantes persistent dans l’accès à des services alimentaires scolaires à travers le Québec. Nous avons bon espoir que ce travail rigoureux jettera les bases pour la création d’un programme d’alimentation scolaire universel au Québec, un projet nécessaire et ambitieux, qui vise à garantir que chaque enfant ait accès à une alimentation saine et durable, indépendamment de sa situation socioéconomique », souligne la coordonnatrice du Chantier PASUQ, Maëlle Brouillette.
Faits saillants du rapport
• Seulement 59 % des écoles du Québec offrent un service de repas, qu’il soit payant ou pas. Il n’y a d’ailleurs pas d’équité pour les familles : les prix varient d’une école à l’autre, parfois même au sein d’une même ville.
• L’offre actuelle ne répond pas toujours aux recommandations du Guide alimentaire canadien, et ce, malgré la présence de la politique-cadre Pour un virage santé à l’école.
• À travers le monde, les gouvernements investissent dans les programmes d’alimentation scolaires universels non pas parce qu’ils atteignent un objectif unique, mais parce qu’ils en réalisent plusieurs.
• Un programme d’alimentation scolaire universel permettrait notamment de :
o Améliorer la santé des jeunes à un moment crucial de leur croissance
o Nourrir les jeunes qui ont faim, sans les stigmatiser.
o Soutenir les parents dans le contexte de l’inflation et du rythme rapide de la vie d’aujourd’hui.
o Rehausser les connaissances et les compétences alimentaires chez les jeunes.
o Augmenter la réussite éducative et agir sur le comportement en classe.
o Favoriser des pratiques écoresponsables (meilleure gestion des matières résiduelles, réduction du gaspillage alimentaire et du suremballage, etc.)
o Contribuer au développement économique et social des localités, en mettant de l’avant les aliments québécois.
Quelques recommandations du Chantier PASUQ
• L’adoption d’un programme d’alimentation scolaire universel encadré et financé par le gouvernement du Québec, avec le soutien des autres paliers de gouvernement, où les parents contribueront en fonction de leur situation socioéconomique.
• La création d’un comité de travail réunissant le ministère de l’Éducation, le comité de pilotage du Chantier PASUQ et les autres ministères interpellés par le projet.
• Le déploiement progressif, par phase et suivant les priorités établies, du programme dans toutes les écoles publiques du Québec.
À propos du Chantier pour un programme d’alimentation scolaire universel au Québec
Le Chantier PASUQ réunit plusieurs partenaires œuvrant dans les domaines de l’alimentation scolaire, de la sécurité alimentaire, de l’environnement et du développement durable, ainsi que de la garde scolaire. Il a pour objectif de documenter, d’évaluer et de brosser un portrait des pratiques de l’alimentation scolaire afin d’émettre des recommandations concertées en vue de l’implantation éventuelle d’un Programme d'alimentation scolaire universel au Québec. Le projet est une initiative du Club des petits déjeuners et des membres du Collectif québécois de la Coalition pour une saine alimentation scolaire.