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La ville de Québec a été le théâtre d’un véritable tourbillon d’activités autour de la question des changements climatiques ces derniers jours.
Le tout a commencé samedi avec la « Marche Action Climat », l’une des plus importantes du genre au Canada, qui a regroupé plus de 25 000 personnes qui ont défilé pacifiquement et dans la joie pour terminer cette marche avec la formation d’un thermomètre géant illustrant l’augmentation des températures.
Le message des marcheurs était simple : nous avons des attentes envers nos leaders dans la lutte aux changements climatiques et cela doit se faire par un virage important vers une économie sobre en carbone, et non par leur appui à des projets polluants comme celui du pipeline Énergie Est de TransCanada.
Lundi, c’était le tour de la « Table ronde canadienne sur l’économie verte » organisée par SWITCH, l’Alliance pour une économie verte au Québec. Cette table ronde était coprésidée par Sophie Brochu, PDG de Gaz Métro et Ed Whittingham de l’Institut Pembina, un groupe écologiste basé en Alberta. Les participants, de partout au Canada, étaient issus de milieux aussi divers que les secteurs manufacturiers, de la finance, universitaires, desnouvelles technologies, des syndicats et des groupes écologistes. Les ministres de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario et du Québec ainsi que des représentants des premiers ministres de l’Alberta et du Nouveau-Brunswick étaient également de la partie.
Imaginez un peu, parmi les consensus émergeant de cette rencontre : les notions que nous devons mettre un prix sur les émissions de carbone, que nous devons éliminer les subventions aux combustibles fossiles et réduire notre dépendance aux combustibles fossiles… Pas mal!
C’est également lundi que l’Ontario a officiellement annoncé sa participation à la bourse du carbone aux côtés du Québec et de la Californie. Ce faisant, 74 % de la population canadienne (le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique) ont maintenant un système de prix sur les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ce blitz s’est conclu par le « Sommet de Québec sur le climat » avec les premiers ministres de huit des provinces et territoires canadiens qui se sont entendus sur la menace que représentent les changements climatiques et sur la nécessité de prendre un virage vers une société plus sobre en carbone.
Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre nos objectifs, mais une telle mobilisation de tous les acteurs de la société canadienne (sauf évidemment le gouvernement Harper) me remplit d’espoir.