Publié le
Ottawa, le 29 mars 2012 - Équiterre est consterné de voir que le budget 2012 du gouvernement Harper vient ouvrir toute grande la porte à l’exploitation des ressources naturelles comme les sables bitumineux, sans que le public puisse être en mesure d’évaluer les impacts de ces projets sur la santé et l’environnement.
« Dans un budget qui semble avoir été écrit pour, et même par les pétrolières de l’Alberta, le gouvernement Harper vient mettre la hache dans le processus d’évaluation environnementale sur lequel la population du pays dépend depuis plusieurs décennies », a déclaré Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d’Équiterre, qui participait au huit-clos du budget fédéral.
Le budget 2012 prévoit en effet que la durée et la portée des évaluations environnementales seront grandement réduites et ce faisant, limiteront grandement la possibilité du public et des organisations environnementales de se faire entendre et d’évaluer les impacts de ces mégaprojets.
« Mais comme si cela n’était pas assez, le ministre des Finances Jim Flaherty a déclaré que ces mesures allaient s’appliquer de façon rétroactive notamment dans le cas du controversé projet de pipeline Northern Gateway de la compagnie Enbridge », a ajouté M. Guilbeault.
En plus de ces changements, le gouvernement met fin au financement de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE). De plus, les dépenses en matière de protection de l’environnement ne s’élèvent qu’à environ 75 millions $ sur des dépenses de programmes dépassant les 180 milliards $.
« Avec la mise à mort de la TRNEE, il n’y a maintenant plus de doute quant au mépris qu’a ce gouvernement envers la science. Il est clair que ce gouvernement tentera par tous les moyens de faire taire tous ceux qui sont préoccupés par l’environnement », explique le coordonnateur général adjoint d’Équiterre. « Ces coupures surviennent alors que les compagnies pétrolières continueront de recevoir plus d’un milliard de dollars en généreuses subventions et exemptions de taxes », ajoute-t-il.
« Il s’agit d’une triste journée pour tous ceux et celles qui sont préoccupés par leur santé et la qualité de l’environnement », conclut monsieur Guilbeault.
-30 -
Source :
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
514-605-2000