« Ce que ce rapport nous dit, c’est que nos gouvernements et par conséquent, le reste de la société, sont loin d’être prêts à affronter les coûts astronomiques que la crise climatique entraîne déjà et qu’elle entraînera plus tard, affirme Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques d’Équiterre. De la façon dont nous y répondons actuellement, nous nous rendrons plus vulnérables, moins en sécurité et moins en santé. »
« À l’aube des budgets provinciaux et fédéraux dans les prochaines semaines, c’est donc très troublant de constater à quel point la crise climatique est au mieux reléguée au second plan des discussions et au pire carrément absente du discours », ajoute-t-il.
Équiterre appelle aussi nos gouvernements à élargir leurs horizons en prenant acte de leur responsabilité historique dans la crise climatique et de leur capacité financière pour y réagir. À la lumière de ce que dévoile ce rapport du GIEC, cette prise de conscience devra impérativement se traduire en actions rapides devant les inégalités croissantes qui pèsent et pèseront sur les épaules des populations plus vulnérables de la planète: les États plus pauvres, les agricultrices et agriculteurs ou encore les peuples autochtones.
« Ce qu’il faut aussi tirer du rapport, c’est que les pires scénarios évoqués par le GIEC sont tout à fait évitables si on arrête les demi-mesures, qu’on écoute la science et qu’on agit de manière décisive pour mettre rapidement fin à notre dépendance aux énergies fossiles », précise Émile Boisseau-Bouvier.
Pour plus d’informations: