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Montréal, 9 mai 2024 - Équiterre accueille favorablement la modernisation des processus d’appel d’offre et d’approvisionnement et attend avec impatience les résultats potentiels découlant de la création de la nouvelle agence Mobilité Infra Québec, tant sur le plan des coûts que du développement des infrastructures. Équiterre juge toutefois que cette nouvelle entité ne règle pas dans l’immédiat l’enjeu du service de transport collectif et du maintien des actifs.
« Si tu as des bus et des trains qui sentent le cuir neuf, c’est une bonne nouvelle. Mais si tu n’as pas les moyens de les faire rouler, ça ne déplace pas grand monde. La réalité c’est qu’on ne donne pas aux villes et aux sociétés de transports tous les outils dont elles ont besoin pour réussir »
-Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre
« Au gouvernement, on semble penser que la job est faite si on s’occupe juste de la conception et de la construction, mais la planification du transport collectif c’est aussi le financement des opérations et de la maintenance. Une nouvelle structure de gouvernance c’est bien, mais ce n’est pas des services. Et en ce moment, c'est de services dont les Québécois(e)s ont besoin », ajoute-t-il.
Équiterre s’inquiète de la déconnexion possible entre la planification de l’aménagement du territoire et celle de la mobilité. L’organisation craint également que la nouvelle agence soit davantage soumise aux aléas politiques, ce qui aura nécessairement pour effet d’alimenter la politisation entourant les projets de transport collectif : un frein reconnu à leur développement rapide et abordable.
« Il ne faudrait pas non plus attendre la mise en œuvre de l’agence pour appuyer sur l’accélérateur de projets en transports collectifs, particulièrement celui qu’on attend depuis trop longtemps dans la Ville de Québec », conclut Marc-André Viau.
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