Gaëlle Zwicky
Chargée de projets, Éducation alimentaire
Publié le
En tant que maman et écolo convaincue, je fais de mon mieux pour inculquer à mes enfants les valeurs environnementales qui me sont chères. On se déplace à pied ou en vélo, on évite le gaspillage alimentaire, on va chercher ensemble notre panier bio, on cuisine maison au maximum et on réutilise ce qu’on trouve dans la maison pour faire nos bricolages de Noël.
Comme bien des parents ces temps-ci, je dois composer avec les effets de la fermeture des écoles. Et pourtant, malgré les adaptations quotidiennes que cela demande, j'éprouve une profonde reconnaissance à l’égard de l’ensemble des membres du personnel de l’éducation qui se battent pour leurs conditions de travail!
Transmettre une conscience environnementale à nos enfants, ce n’est pas quelque chose qui se fait en quelques séances entre le souper et la routine du dodo. C’est un travail quotidien et de longue haleine! S’il y a une chose que j’aimerais souligner aujourd’hui, c’est le rôle essentiel que l’école a en matière d’éducation à l’environnement sur les jeunes générations.
Dans le cadre de mon travail comme dans ma vie familiale, j’ai la chance d’être en contact avec de nombreuses écoles sur le territoire québécois et d’être émerveillée chaque jour par le dévouement du personnel à rendre nos écoles plus vertes et à sensibiliser ces jeunes humains à l’importance de protéger notre planète.
Des initiatives pour une éducation engagée de la maternelle au secondaire
Au primaire, je côtoie des profs, des intervenant(e)s et des éducateur(trice)s qui mettent en place des potagers dans la cour d’école avec des légumes inusités et des bars à salades avec des aliments locaux, qui organisent des visites à la ferme, qui déploient des ateliers culinaires végé ou démystifient la consommation d’insectes (et rendent ça le fun!), ou qui se lancent dans des projets visant à bonifier les menus de la cafétéria avec des aliments issus de producteur(-trice)s et transformateur(-trice)s artisanaux du coin.
Au secondaire, je connais des profs et des intervenant(e)s qui amènent leur classe aux grandes marches pour le climat, qui programment des robots pour parler d'agriculture ou font des sorties à l’épicerie en vrac, qui implantent des serres hydroponiques dans leur classe ou des vergers pédagogiques dans leur cour. Bref, du personnel engagé dans toutes sortes de projets mobilisants et inspirants, souvent portés à bout de bras par une seule personne et en-dehors de ses heures de travail, il en regorge dans nos écoles québécoises!
L'éducation à l'environnement, une priorité pour Équiterre
Reconnaître le rôle clé du personnel scolaire dans la construction d'une société résiliente
Le grand engagement des enseignantes et enseignants, du personnel de la garde scolaire et de toutes les personnes qui gravitent au sein de l’équipe-école est une force souvent sous-estimée, mais fondamentale dans notre société. Nos jeunes, s'ils sont bien formés à la compréhension des enjeux écologiques, seront mieux équipés pour contribuer à préserver notre planète et à opérer des changements significatifs dans leur communauté.
La grève en cours nous permet de constater collectivement l'importance de leur contribution à la formation des citoyens engagés de demain. Je souhaite un gouvernement à l'écoute des revendications du personnel scolaire et qui reconnaît leur rôle dans la construction d'une société résiliente face aux défis climatiques.
Investir dans l'éducation, tant en termes de ressources financières que de soutien institutionnel, est essentiel pour garantir un avenir durable pour le Québec et la planète. Parce que contribuer à changer le monde, ça passe aussi par la mobilisation de nos milieux éducatifs… un(e) élève à la fois!
Chargée de projets, Éducation alimentaire